Des robots sondent l’océan pour aider à mieux comprendre les changements climatiques

Un centre de recherche de l’Université de Victoria utilise des bouées robotisées munies de capteurs dans les eaux profondes du nord-est de l’océan Pacifique pour faire un suivi des changements climatiques.

Ocean Networks Canada (Ocean Networks Canada) dit que cinq de ces instruments sous-marins autonomes, connus sous le nom de flotteurs Argo, ont été déployés pour enregistrer des indices climatiques au fond de l’océan.

Deux personnes mettent un flotteur Argo à l'eau.

Les données des flotteurs sont accessibles sur Internet en temps réel.

Les flotteurs Argo, dotés de capteurs de température, de pression, de conductivité et de taux d’oxygène dans l’eau, ont une durée de vie de quatre à cinq ans. Ils sont immergés pendant une dizaine de jours avant de remonter à la surface pour transmettre des données. Ils replongent ensuite, répétant le processus jusqu’à l’épuisement de leur batterie.

Les données fournies par les flotteurs permettent d’améliorer les systèmes de prévisions météorologiques et océaniques dans le monde entier, explique Kate Moran, présidente-directrice générale de l’Ocean Networks Canada.

Bien que ces dispositifs de surveillance existent depuis plusieurs années, les nouveaux flotteurs de l’Ocean Networks Canada sont les premiers à explorer le Pacifique Nord-Est à une profondeur supérieure à 2 kilomètres.

La profondeur moyenne de l’océan est de 4 kilomètres, et ces flotteurs atteignent cette distance, a-t-elle expliqué. Ils nous permettront de mieux comprendre les changements à l’intérieur des océans.

Mieux comprendre les impacts des changements climatiques

En 2015, des eaux exceptionnellement chaudes au large des côtes de la Colombie-Britannique ont provoqué une prolifération d’algues toxiques (nouvelle fenêtre) qui ont tué plusieurs espèces marines.

Grâce aux données recueillies par les flotteurs Argo, les scientifiques peuvent mieux comprendre les vagues de chaleur océanique. Ces appareils nous aideront à comprendre ces phénomènes extrêmes de réchauffement climatique, comment ils modifient l’océan et à quelle profondeur ils se produisent, affirme Kate Moran.

Un poisson, le sébaste à œil épineux, est repéré par le droïde sous-marin Dellwood Seamount.

Les flotteurs Argo aideront Ocean Networks Canada à étudier les profondeurs du Pacifique Nord-Est.

Ce qui demeure surprenant, pour Kate Moran, c’est que le monde en connaît davantage sur la surface de la lune et de Mars que sur les profondeurs des océans, malgré le fait que notre planète soit constituée d’eau à environ 70 %.

Quelque 4000 de ces robots sillonnent les océans du monde entier dans le cadre du programme mondial Argo, lancé en 1999. Selon Kate Moran, l’Ocean Networks Canada prévoit de déployer d’autres flotteurs dans les jours à venir.

Source: ici.radio-canada