Des « diamants du sang » découverts dans l’océan, plusieurs dizaines de tonnes bientôt extraites
20 février 2025
20 février 2025
Une découverte exceptionnelle a été réalisée dans l’océan. L’extraction devrait prochainement débuter.
C’est une découverte rare, stratégique et qui pourrait représenter un tournant à l’échelle planétaire. Un important gisement de métaux rares a été mis au jour, pouvant contenir jusqu’à 230 millions de tonnes de matériaux, dont environ 610 000 tonnes de cobalt et 740 000 tonnes de nickel. Une trouvaille exceptionnelle, tant le « diamant du sang » et le « métal du diable », tels qu’ils sont surnommés, sont très recherchés.
Il faut dire que ces matériaux rares sont beaucoup utilisés dans la conception de produits technologiques. Notamment le cobalt, qui permet de concevoir des batteries en lithium, présentes notamment dans les smartphones, véhicules électriques, ordinateurs ou même les cigarettes électroniques. Le gisement apparaît donc comme une denrée rare.
C’est dans les fonds marins proches de l’île de Minamitori, située à l’extrême est Japon, au cœur de l’océan Indien, que cette découverte a été faite. Elle a été officialisée au début de l’été, le 21 juin, par la Nippon Foundation et l’Université de Tokyo. Les deux organismes ont annoncé la présence d’un gisement estimé à 230 millions de tonnes sur une superficie de 10 000 km², située dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon.
Parmi ces ressources, on estime à 610 000 tonnes la quantité de cobalt et à 740 000 tonnes celle de nickel, soit respectivement l’équivalent de 75 ans et 11 ans de consommation nationale.
Une phase d’extraction expérimentale de trois ans débutera en 2025, avec une production prévue de plusieurs milliers de tonnes de nodules par jour. Le secteur privé pourrait ensuite prendre le relais pour une exploitation à plus grande échelle, le coût de l’opération étant estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars. Une plateforme de coordination entre les entreprises, le gouvernement et les universités devrait être mise en place sous l’égide de la Nippon Foundation.
Lors d’une conférence de presse, Katö Yasuhiro, professeur à l’université et directeur de l’équipe de recherche, a indiqué que l’objectif était d’atteindre une extraction de 10 000 tonnes par jour, soit 3 millions de tonnes par an, tout en préservant l’écosystème marin.