Éthologue spécialiste des cétacés, l’autrice est très sensible à la cause animale comme en témoigne son précédent livre Que pensent les dindes de Noël ? Elle nous présente ici un panorama passionnant et original des performances des dauphins.

En effet, ces animaux ne sont pas seulement les gentils héros de films pour enfants. Leurs aptitudes sociales et intellectuelles se comparent à celles des chimpanzés ou des éléphants, voire à celles des êtres humains, même si, adaptés à l’univers marin, « ce ne sont pas […] des grands singes aquatiques ou, pire, des frères humanoïdes vivant dans l’eau ». On rencontre chez ces mammifères marins l’amitié (« les mâles repèrent leur “copain pour la vie” au cours de leur enfance »), des relations sociales élaborées où « les sujets extravertis jouissent […] d’une position sociale supérieure à celle des individus timides », des signaux sonores d’appel qui représentent leur nom en langue delphinienne, des apprentissages complexes par imitation des adultes, notamment dans le domaine sexuel, des techniques raffinées de pêche individuelle ou collective, la capacité de localiser un objet par le renvoi d’un son émis (écholocalisation), mais aussi des aptitudes inattendues olfactives (« les mâles goûtent les urines des femelles pour déterminer leur statut reproducteur ») et de perception des champs magnétiques ou électriques. On apprend encore que les dauphins manifestent même des « comportements d’attention post mortem ».

Bref l’autrice nous plonge dans l’intimité d’animaux intelligents et attachants, souvent très mal compris, menacés par nos filets de pêche et nos pollutions, et à qui nous devrions porter beaucoup plus de considération.

Source: Pour la science