Curiosité grandissante pour les algues dans nos assiettes

La saison des récoltes d’algues a débuté la semaine dernière près du large à Paspébiac pour l’entreprise Salaweg. Celle-ci remarque un engouement pour l’algue depuis qu’elle a commencé à la commercialiser, en 2017.

C’est une véritable course contre la montre pour l’entreprise qui doit récolter les cultures d’algues de la mi-mai jusqu’à la fin du mois de juin, avant que l’eau ne se réchauffe. À partir de ce moment, les algues peuvent être envahies par des bryozoaires, de minuscules invertébrés aquatiques nuisibles.

Trois communautés autochtones sont derrière l’entreprise Salaweg : Wolastoqiyik Wahsipekuk, près de Cacouna, Gesgapegiag et Gespeg. Cette année, la récolte s’annonce sur le thème de diversification.

Tous les produits de l’entreprise, comme la relish de mer et le mélange à tartare, sont préparés à partir de la laminaire sucrée. Salaweg a récolté pour la première fois la semaine dernière l’alarie succulente. La chargée de projet Sandra Autef explique que c’est une espèce développée dans les dernières années par l’entreprise.

C’est une belle année pour l’alarie succulente. C’est une algue qui est intéressante parce qu’elle aime les eaux froides. C’est pas mal ça qu’on a au Québec, donc c’est un bon point pour nous, se réjouit-elle.

La dulse est un autre type d’algue dans la mire de Salaweg. C’est une algue qui est très appréciée. Les gens qui la consomment vont l’appeler le bacon de mer, souligne Sandra Autef. C’est toujours en développement. C’est un milieu où l’innovation est prédominante, poursuit-elle.

 

 
De la mer à l’assiette

 

Les algues fraîches gagnent à être connues, mais elles doivent d’abord être plus accessibles sur le marché, selon le conseiller économique pour la filière bioalimentaire de la MRC de la Haute-Gaspésie, Yannick Ouellet.

Je rêve que bientôt, c’est quelque chose qu’on va pouvoir avoir, espère Yannick Ouellet en entrevue à l’émission Bon pied, bonne heure.

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Le chef Yannick Ouellet est également conseiller économique pour la filière bioalimentaire de la MRC Haute-Gaspésie. (Photo d’archives)

Pour ce qui est des algues séchées, elles sont plus accessibles et plus polyvalentes que les algues fraîches. On peut [les] utiliser dans toutes sortes de préparations […]. Souvent je vais [les] utiliser comme panure, dit-il.

Des utilisations diversifiées de l’algue

 

Outre la consommation par les humains, les algues peuvent nourrir les animaux. Cette alimentation a comme principal objectif de limiter les émissions de carbone. On sent qu’il y a vraiment un momentum qui se dessine et un engouement qui prend de l’ampleur, remarque Sandra Autef.

Les résidus d’algues de l’entreprise sont également utilisés pour le compostage de jardins. Tout ce qui n’est pas transformé au niveau alimentaire trouve preneur, conclut-elle.

Source: Radio canada