COP16 désertification: l’Afrique en première ligne face à la sécheresse
6 décembre 2024
6 décembre 2024
La 16ème Conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a débuté lundi 2 décembre à Riyad en Arabie saoudite. À l’occasion de cette ouverture, la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a publié, en partenariat avec le centre de recherche scientifique de la commission européenne, un Atlas mondial des sécheresses. D’après ce document de 175 pages, les sécheresses record sur la planète sont en train de devenir la norme. Ce qui nécessite des changements radicaux.
L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur terre, avec des sécheresses dévastatrices du Maroc à la Namibie, en passant par le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe. Chaque année, selon cet Atlas mondial des sécheresses, 55 millions de personnes sont directement touchées par des sécheresses, ce qui constitue l’un des risques les plus coûteux et les plus meurtriers au niveau mondial. Pourtant, ces évènements dramatiques, qui se sont amplifiées ces dernières années sous l’effet du réchauffement climatique, n’ont jamais été une priorité pour les dirigeants.
Après la dernière COP désertification à Abidjan en 2022, les spécialistes regrettaient déjà que les engagements en faveur de la sécheresse ne soient pas à la hauteur des enjeux. 2 ans plus tard, jamais le monde n’a été confronté à autant de sécheresse. Et l’Afrique reste l’une des principales victimes de ces températures élevées.
Les États africains, conscients de cette situation, poussent pour la création d’un protocole sécheresse contraignant lors de la COP à Riyad. Mais les États occidentaux ne semblent pas convaincus. Pourtant, il y a urgence. En 2050, 3 personnes sur 4 seront touchées par des sécheresses dans le monde. Chaque année, les sécheresses constituent « l’un des risques les plus coûteux et les plus meurtriers au niveau mondial », est-il indiqué dans cet Atlas.
Par ailleurs, les sécheresses coûtent près de 300 milliards d’euros par an, au niveau mondial, alerte l’ONU mardi 3 décembre, au deuxième jour de la COP16, dans un autre rapport intitulé « Économie de la sécheresse: investir dans des solutions fondées sur la nature pour la résilience face aux sécheresses ». Les Nations unies appellent à des investissements urgents dans des solutions fondées sur la nature, comme la reforestation.