COP 30 : comment les petits États insulaires s’imposent-ils dans les négociations ?

Les petits états insulaires comme les Maldives, les Seychelles ou les îles Fidji ont très peu contribué au réchauffement climatique, mais sont aujourd’hui les États les plus menacés par ses effets. Comment ces petits s’imposent-ils dans les négociations pour le climat ?

Avec
  • Sarah Tegasdoctorante en sciences politiques au Centre de recherches internationales de Sciences Po

Qu’ont-ils obtenu lors de cette COP 30 et comment maintiennent-ils cette influence dans ces réunions diplomatiques ? Sarah Tegas est doctorante au CERI de Sciences Po, elle revient du Brésil de la COP 30 où elle s’est rendue pour son travail de recherche intitulé : “Au-delà des coalitions : les petits États dans les négociations internationales sur le climat”.

 

La montée en puissance des petits États insulaires dans la diplomatie climatique

 

Sarah Tegas explique s’être tournée vers ces pays souvent oubliés des relations internationales, dominées par « les grandes puissances, la Chine, la Russie, les États-Unis « . Pourtant, ces États qui « ont le moins contribué » au réchauffement sont aujourd’hui « les plus menacés« .

Grâce à leur coalition de 39 États, AOSIS (Alliance of Small Island States), ils ont obtenu des avancées majeures, comme l’inscription du 1,5°C dans l’Accord de Paris. La chercheuse déplore le fait qu' »on ne sache pas toujours que ça vient de cette coalition ».

La justice climatique, une priorité

Leur objectif est clair selon Sarah Tegas : « ils veulent la justice climatique ». Certains pays, comme Tuvalu, « pourraient disparaître d’ici à 2050-2100″. Face à l’inévitable, ils demandent des financements, adaptation et réparations, y compris pour de futurs « réfugiés climatiques ». Ils renforcent aussi leurs compétences diplomatiques : programmes de formation, continuité des négociateurs, afin d’être vus « comme des États capables de négocier autour de la table« .

Source : Radio France