Climat : pour la première fois, le seuil des 2 °C de réchauffement est franchi à l’échelle mondiale

 
L’observatoire européen Copernicus a enregistré sur la planète, pour la journée du vendredi 17 novembre, un réchauffement supérieur de plus de 2 °C à la moyenne saisonnière à l’ère pré-industrielle, qui sert de référence pour l’accord de Paris

Pour la première fois, la température moyenne mondiale a été, vendredi 17 novembre, supérieure de plus de 2 °C à celle de la moyenne saisonnière à l’ère pré-industrielle, soit au-dessus sur une journée de la limite haute de l’accord de Paris, a annoncé l’observatoire européen Copernicus.

Selon des données provisoires, les températures mondiales ont été, le 17 novembre 2023, 2,06 °C au-dessus de la moyenne de 1850 à 1900, a indiqué sur X (ex-Twitter) Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, soulignant qu’ « il s’agit du premier jour où la température mondiale a dépassé de plus de 2 °C ».

Ce seuil devrait toutefois être franchi en moyenne sur plusieurs années pour considérer que le seuil de l’accord de Paris serait dépassé. Signé en 2015 à l’issue de la COP21, celui-ci vise à maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels ».

Dans un rapport spécial du Giec de 2018, les experts du climat réunis sous l’égide de l’ONU ont retenu comme définition du réchauffement une moyenne sur une période de trente ans par rapport à la période de référence 1850-1900. Le climat actuel est considéré comme réchauffé d’environ 1,2 °C.

Une série de records alarmants

Cette première journée au-dessus du seuil de 2 °C s’inscrit dans une série de records alarmants : les mois de juin à octobre ont déjà été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, selon Copernicus, pour qui 2023 dépassera avec une « quasi-certitude » le record annuel de 2016. Octobre était ainsi « 1,7 °C plus chaud que la moyenne d’un mois d’octobre sur la période 1850-1900 ».

Source: Sud Ouest