Chronique Maritime: Transport Maritime et Pollution Pétrolière

 

Dans notre chronique Maritime  de la semaine du 12 décembre 2022, notre expert en transports maritimes Sékou CAMARA revient sur la sécurité, la sûreté et l’environnement maritimes. Avec un point d’honneur sur les questions de pollution marine accidentelle par les hydrocarbures. Selon lui celles-ci sont très cruciales avec l’ampleur des activités sur les mers. Même si la pollution due aux hydrocarbures n’est pas la plus importante (moins de 10%), elle reste celle à impact le plus important. Les plus importants étant les rejets atmosphériques, les sources naturelles, les déversements continentaux, etc…

A l’analyse de  notre expert en transports maritimes Sékou CAMARA, le constat global laisse entrevoir que les pays importateurs ou de transit sont les plus touchés par les pollutions accidentelles à l’occasion d’un transport maritime.

Les causes

Les facteurs de risques relevés sur les dernières décennies sont de divers ordres :

– Conditions de mer pendant l’expédition maritime ;

– Etat de fatigue des équipages en fin de voyage ;

– Taille des navires (les navires les plus gros étant plus sûrs que les moins gros) ;

– L’âge des navires (les plus exposés ont plus de vingt (20) ans d’âge) ;

– Facteur humain (erreurs de navigation, formation et discipline insuffisantes) ;

– Conditions de navigation dans les ports et terminaux (congestion, géométrie des côtes, forces des courants, etc…..).

Depuis la révolution dans l’industrie pétrolière dans les années 1970 jusqu’à nos jours, les accidents qui conduisent aux pollutions marines, ont progressivement diminués induisant ainsi une réduction de volumes d’hydrocarbures déversés. Une autre raison de la diminution des accidents dans le transport maritime des hydrocarbures, c’est l’augmentation de l’utilisation de la voie terrestre, via les oléoducs.

Les actions combinées de sensibilisation (exemple de l’ONG ITOPF) et de prise d’instruments juridiques forts (MARPOL, CLC, FIPOL, OPA 90, etc…) pour contrôler et sanctionner, conduisent à réduire les risques de pollutions accidentelles et même volontaires.

Après l’annonce en septembre 2021, d’une découverte de classe mondiale ou méga-découverte du géant italien ENI au large d’ASSINIE sans oublier les champs pétroliers ESPOIR et BAOBAB au large de JACQUEVILLE en exploitation depuis 2002, la Côte d’Ivoire, initialement pays d’importation et de transit, va s’inscrire sur la liste des pays d’exportation pétrolière. Ainsi donc, il est important de porter une attention particulière sur les questions de pollutions marines par les hydrocarbures en commençant par ratifier les conventions internationales pertinentes qui ne le sont pas encore.

Source: AFRIKI PRESSE