Cet incroyable bateau nettoie l’océan en s’ouvrant en deux !
2 février 2023
2 février 2023
Il existe de nombreux bateaux dont la mission est de dépolluer les mers. On peut notamment citer The Ocean Cleanup, un navire capable de ramasser plus de 50 tonnes de déchets par jour, ou encore le Manta, que l’on doit au navigateur Yvan Bourgon et qui traque lui aussi le plastique déversé dans les océans. Il faut savoir que, chaque minute, ce sont 17 tonnes de déchets de ce type qui viennent polluer les mers du monde.
Et cela ne tient pas compte d’autres formes de pollution dont la récupération est nettement plus compliquée. Parmi elles, on trouve les hydrocarbures. Tous les bateaux destinés à dépolluer les eaux ne peuvent pas récupérer le pétrole et les autres matières liquides que l’on y trouve. Mais l’Eversand le peut, d’une manière peu commune.
L’une des particularités de ce navire allemand de classe Bottsand, c’est qu’il est équipé d’une immense charnière qui lui permet de littéralement s’ouvrir en deux. Cela lui donne le look d’un monstre mécanique prêt à tout engouffrer sur son passage. Cependant, pas de panique, l’Eversand n’a qu’une seule mission : s’ouvrir en grand pour capturer un maximum d’hydrocarbure sur son passage.
Lorsqu’il est en position fermée, ce navire mesure environ 49 mètres de long, de qui s’avère déjà impressionnant. Cependant, lorsqu’il ouvre sa « gueule », c’est encore une autre histoire : son immense charnière lui permet de s’ouvrir jusqu’à 65 degrés.
L’Eversand n’est pas un bateau récent. En effet, il navigue depuis le début des années 1980. Cependant, dans un monde où la pollution devient de plus en plus problématique, il s’avère réellement indispensable. Chacun de ses passages dans un port crée l’événement et certains amateurs de bateaux insolites n’hésitent pas à le surnommer « le dévoreur de marée noire ». Il navigue essentiellement dans l’ouest de la mer Baltique.
Ce navire de récupération de pétrole à coque divisée peut récupérer jusqu’à 790 mètres cubes d’hydrocarbure à chaque sortie. Lorsqu’il est déplié, il dispose d’une zone d’action de plus de 40 mètres carrés. L’eau récupérée est filtrée et seul le pétrole reste emprisonné dans ses différents réservoirs. Résultat : l’Eversand peut nettoyer jusqu’à 140 mètres carrés de surface océanique par heure.
Par ailleurs, il faut souligner que l’Eversand a un « frère jumeau », le Bottsand, qui a la même mission. Depuis septembre dernier, l’Eversand n’est plus piloté par la marine allemande, mais par le prestataire de services maritimes Ems Maritime Offshore GmbH (EMO). Cela ne change cependant rien à son objectif, qui reste de dépolluer les océans.