Arctique : Trois Azuréens en expédition dans le Svalbard « pour montrer les conséquences du réchauffement »
6 avril 2022
6 avril 2022
Flavien Hillat, Thomas Jarrey et Vincent Lavrov viennent d’atterrir sur l’archipel norvégien du Svalbard. Ils s’élancent pour un périple de 255 km sans assistance, à 900 km du pôle Nord.
Proposez-leur une aventure à l’autre bout du monde et surtout dans un froid extrême… et ils seront toujours partants. Âgés de 27 à 31 ans, Flavien Hillat, Thomas Jarrey et Vincent Lavrov, trois explorateurs azuréens auteurs de documentaires, viennent tout juste de se lancer dans leur nouvelle expédition filmée dans l’Arctique « pour montrer les conséquences du réchauffement climatique ». Un voyage de 42 jours au Svalbard, un bout de terre glacé appartenant à la Norvège et situé à 900 km seulement du pôle Nord.
Arrivés lundi à l’aéroport de Longyearbyen, la capitale administrative de cet « archipel gelé le plus au nord de la planète », les trois amis, à la tête de l’association Jusqu’au bout de vos rêves, vont s’élancer pour une traversée sans assistance de 255 km sur l’île du Spitzberg, entre glaciers, calotte glaciaire et banquise.
Sur place, ils progresseront à la seule force de leurs skis, accrochés à trois traîneaux remplis d’affaires et de vivres. Qu’il a fallu très soigneusement empaqueter. Au Svalbard, rappellent-ils, « il y a environ 2.800 habitants pour plus de 4.000 ours polaires ». Un univers hostile « où la température va osciller entre – 20°C et – 40°C dans un climat assez humide », expliquait Vincent Lavrov, avant le départ, à 20 Minutes.
Pas de quoi les effrayer. C’est en fait cette passion des conditions extrêmes qui les a réunis. « On a commencé à plus petite échelle, dans le Mercantour, en France, raconte encore cet habitant de Biot, près d’Antibes. On dormait dans le froid, on s’entraînait à résister. » Leurs deux précédentes expéditions polaires à travers les plus grands déserts de glace d’Europe, le Sarek et le Padjelanta, en Suède, ont achevé de les former.
Mais le froid et la proximité des ours polaires ne seront pas les seuls paramètres à prendre en compte. En plus de la fatigue physique, il leur faudra s’adapter au rythme de ces hautes latitudes, où ils devraient également pouvoir observer des aurores boréales. « Au début de notre périple, il n’y aura que six heures de jour par 24 heures. Et à la fin de notre séjour, on en sera à 21 heures », détaille encore Vincent Lavrov.
« Nous sommes en contact avec Heïdi Sevestre, une glaciologue française à qui nous montrerons les images et qui pourra les commenter. On s’attend malheureusement à pouvoir observer les effets du réchauffement climatique », indique-t-il. Ils filmeront leur isolement dans cet univers glacé, leur aventure sportive aussi (avec l’ascension et la descente, en ski freeride, des montages de l’île) mais surtout la majesté des lieux.
A leur retour, il leur faudra encore plusieurs mois de production pour partager avec le public le frisson de cette dernière expédition. En attendant, c’est une de leurs autres aventures en Suède, Isöken, que Netflix va bientôt diffuser dans toute l’Europe.
Source: 20 Minutes