A Brest, de nombreux engagements pour l’océan, et quelques mesures concrètes
13 février 2022
13 février 2022
A l’issue du One Ocean Summit, une quarantaine de chefs d’Etat ont promis de faire aboutir des traités sur les déchets plastique ou sur la biodiversité en haute mer. Mais des questions-clés comme la pêche ou l’exploitation des ressources des grands fonds ont été écartées.
Le One Ocean Summit, qui s’est tenu à Brest du mercredi 9 au vendredi 11 février, n’a pas sonné la mobilisation générale face à l’urgence des menaces qui pèsent sur le plus vaste écosystème de la planète.
Il n’a pas non plus été le flop pronostiqué par certains. La quarantaine de chefs d’Etat ou de gouvernement qui y ont participé, le 11 février, à Brest ou à distance, ont presque tous tenu des propos de bonne volonté. Il a essentiellement été question de biodiversité et des effets du changement climatique – ils menacent déjà les petits Etats insulaires – et finalement très peu d’opportunités économiques en mer.Article réservé à no
Certes, il y a eu des absents de taille à ce sommet voulu par Emmanuel Macron dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne (UE), comme le Royaume-Uni et la Russie – la Chine a, elle, envoyé un message par l’intermédiaire de son vice-président, Wang Qishan. Certes, les mesures qui pourraient avoir un impact direct sur le monde marin, comme la fin du chalutage qui racle les fonds, évoquée par le président de Colombie, Ivan Duque Marquez, n’ont pas trouvé d’écho. Quant au renoncement à aller explorer puis à exploiter les ressources minérales des grands fonds, il a été écarté par le président français et pas même évoqué par les autres responsables politiques.
Mais enfin, après deux jours d’ateliers et de forums qui se sont révélés décevants faute de laisser la moindre place au débat, les politiques n’étaient pas venus en Bretagne les mains vides. Avec un mot d’ordre souvent répété : il faut accélérer l’action. « Si nous nous en donnons les moyens, nous pouvons prendre des décisions historiques, il faut que ça commence aujourd’hui, à Brest », a martelé Emmanuel Macron.
Source : Le Monde