Entretien avec SEMA Olivier Poivre d’Arvor
19 août 2019
19 août 2019
La Saison bleue. Est-ce un label, un concept?…
La Saison bleue, c’est tout d’abord un mouvement. Un mouvement de la société civile, de Tunisiens, de Tunisiennes, d’Européens, de gens qui sont passionnés par la question maritime. Moi-même je suis président du Musée national de la marine en France. Je suis marin. Au-delà de cela, c’est la certitude que l’économie tunisienne repose très largement à travers son histoire et sa géographie sur cette question du littoral. 80% des Tunisiens vivent à cinquante kilomètres du littoral. Donc c’est près de huit millions de Tunisiens qui vivent là et qui accueillent chaque année près de huit millions de touristes. Cette rencontre entre les huit millions des deux côtés produit de l’économie, du tourisme qui est une ressource très importante pour la Tunisie mais également du transport maritime, de la pêche, de l’aquaculture et des activités nautiques et sportives. On le sait dans le monde aujourd’hui, la globalisation c’est la littoralisation. Le littoral tunisien peut être mieux exploité pour rapporter plus, et ce, dans le respect bien sûr de l’environnement et de l’écosystème. Je pense à la construction du port en eau profonde d’Enfidha qui peut faire de la Tunisie un centre du transport maritime. Mais, en même temps, le littoral est particulièrement fragile de par les pollutions industrielles à Sfax, à Gabès, et dans différents endroits de la Tunisie. Le littoral subit également les répercussions négatives de l’incivilité qui n’est pas propre aux Tunisiens mais qui est mise en évidence par l’urbanisation croissante responsable de la dénaturation du paysage. Il y a également d’autres éléments liés aux changements climatiques. En 2050, l’eau montera d’un mètre et donc beaucoup de plages risqueront de disparaître. C’est, par conséquent, une mobilisation à travers un label qui regroupe toutes les activités humaines, scientifiques, culturelles sur le littoral, de juin à septembre et qui fédère les énergies des associations environnementales, culturelles et de gens responsables de programmes économiques pour montrer à quel point il faut aimer et protéger cette mer, car elle est vraiment en danger. Il y a beaucoup de projets aujourd’hui qui montrent qu’après avoir longtemps tourné le dos à la mer, la Tunisie regarde de nouveau vers la mer et c’est ce qui explique son ouverture sur le monde.
Comment vous est venue l’idée de cette initiative ?
C’est suite à la rencontre de gens formidables en Tunisie. J’ai rencontré des responsables au ministère de l’Environnement et des Affaires locales, des agronomes, des associations. A Monastir, j’ai rencontré des membres de l’association «Notre grande bleue», des gens qui défendent la cause des tortues, des passionnés de la richesse des bas-fonds tunisiens….Il y a quelques jours j’ai été aux îles Kerkennah où j’ai participé à une pêche à la Charfiya et j’ai observé comment ils utilisent des techniques de pêche ancestrale qui est d’ailleurs un patrimoine qui va être classé au patrimoine mondial de l’Unesco. En même temps, je me suis rendu compte que la nouvelle génération est très sensible à la question des changements climatiques. Cette jeune génération a besoin d’être éduquée, sensibilisée. Il ne faut pas considérer que la mer est un acquis. C’est une richesse qui peut très vite devenir un véritable désastre écologique.
Quels sont les objectifs de cette nouvelle édition ?
Très simplement pas de blabla mais des projets. D’ailleurs on a lancé un appel à projet Amwej qui incite les municipalités qui se trouvent sur le littoral et aussi les associations et les entreprises à nous présenter des projets. Nous avons reçu 75 projets très passionnants et d’autres très ambitieux. D’année en année nous voulons aider à ce que des projets se réalisent ; qu’un port de pêche soit revitalisé, que tel patrimoine historique culturel marin puisse exister, que tel ou tel festival puisse exister et mesurer d’année en année les progrès et comment la conscience de cette richesse peut produire quelque part entre Tabarka et Zarzis une petite réalisation. A travers cette dynamique qui commence à prendre de l’importance, on finira par protéger la mer.
La protection du littoral et de l’écosystème marin, l’économie bleue durable… vous tiennent tout particulièrement à cœur. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet intérêt particulier que vous portez à ces thématiques?
Aujourd’hui l’économie bleue représente 11% du PIB tunisien. C’est une économie étroitement liée au littoral et tout ce qui se trouve à proximité. C’est bien sûr le tourisme qui représente une manne très importante. C’est également le transport maritime qui est toutefois très en retard par rapport à d’autres pays. Je pense par exemple à l’Egypte qui a des ports en eau profonde permettant à de gros transporteurs de décharger leurs conteneurs. La création d’un port en eau profonde qui sera aménagé à Enfidha permettra à la Tunisie d’être un centre de transport maritime. Et puis dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture il y a beaucoup à faire encore. Il y a des choses qui ont été réalisées dans le domaine de l’aquaculture sur le littoral de Monastir et de Mahdia mais on peut faire plus encore. Il faut faire prendre conscience aux entrepreneurs que la mer est une richesse en termes de revenus. Sans parler des câbles sous-marins électriques. Il y a un très grand projet qu’on présentera lors du prochain forum de la mer à Bizerte. Ce projet entre Marseille et Bizerte va permettre de relier l’Europe à l’Afrique dans le domaine du numérique. C’est un projet sur lequel le port de Marseille travaille avec nos amis du ministère des Technologies en Tunisie. Ces câbles qui existent déjà entre Bizerte et Marseille vont relier l’Europe à l’Afrique dans le domaine du numérique et faire de la Tunisie un grand port numérique.
Pensez-vous que la pêche traditionnelle soit menacée aujourd’hui ?
Elle n’est pas menacée mais elle est oubliée. J’ai assisté à un spectacle de pêche extraordinaire dans les îles Kerkennah qui consistait à pêcher, grâce à des roseaux et des filets jetés au large, des mulets sauteurs dans les bas-fonds marins. C’est une scène qui est digne d’un film. Je pense à la pêche aux éponges. Depuis 3.000 ans, la Tunisie est réputée pour la pêche aux éponges. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus difficiles à extraire et à vendre; pourtant Dieu sait si elles sont belles ! C’est une espèce qui est aujourd’hui menacée d’extinction à l’instar d’autres espèces dans le golfe de Gabès qui était l’un des golfes les plus poissonneux et les plus riches en termes de faune et de flore de la Méditerranée. J’étais avec Wided Bouchamaoui il y a quelques jours à Gabès. Nous sommes en train d’assister à un véritable désastre écologique. Il ne faut pas se voiler la face à ce propos. Le rejet de dizaine de milliers de tonnes de phosphogypse par jour dans la mer est terrible pour la santé des individus. Il faut être très lucide : l’industrie du phosphate, rapporte, certes, mais elle a détruit une partie de l’écosystème de Gabès à Sfax. Près des deux tiers de la faune et de la flore marine du golfe de Gabès ont été détruits alors qu’il était le réceptacle le plus riche de la Méditerranée qui est à la fois la mer la plus petite et la plus polluée au monde. On y trouve plus de plastique que de poissons. La Tunisie avec ses 1.400 kilomètres de côtes est particulièrement touchée par cette atteinte écologique. Je crois vraiment que tout petit Tunisien et tout petite Tunisienne en âge d’aller à la mer doit prendre conscience que la mer est menacée et qu’il faut en prendre soin et la protéger.
Avez-vous des recommandations ?
Non; l’objectif n’est pas de faire la morale. Les pays du nord polluent beaucoup, les pays du sud aussi. En fait, il faudrait aider les associations et les municipalités à réaliser des projets qui protègent le littoral et la mer. Cela nécessite des milliers voire des millions de dinars. Il faudrait mobiliser de grands bailleurs de fonds pour apporter les financements nécessaires. Dans quelques jours, nous allons justement apporter un financement de plusieurs millions d’euros pour la revitalisation du port de Kélibia.
Y a-t-il un grand travail de sensibilisation derrière la saison bleue?
Oui. Je pense que la jeunesse est de plus en plus sensibilisée à cette question. A Kerkennah, j’étais avec des jeunes âgés entre 10 et 15 ans qui sont conscients de la valeur de cet événement. La sensibilisation à l’environnement ne doit pas s’arrêter au nom de boulevard de l’environnement. Il faut éduquer à la protection de l’environnement dès le plus jeune âge en intégrant cette question dans les programmes scolaires. Il y a des millions de jeunes Tunisiens qui, s’ils sont sensibilisés à la question de l’environnement, vont veiller à préserver les magnifiques paysages d’un pays aux plages d’une beauté inouïe.
A titre d’exemple, l’Afrique du Sud qui est le point le plus bas de l’Afrique accueille chaque année plusieurs millions de personnes qui vont à Kempton pour voir ce point qui est le plus bas de l’Afrique. Cap Angela qui est le point le plus haut de l’Afrique devrait également accueillir des millions de touristes. Il faudrait en fait s’inspirer de cette ambition qui était celle de l’Afrique du Sud de pouvoir, à partir d’une situation géographique, tirer des richesses. Cette richesse c’est un tourisme organisé, durable. Ce n’est pas un tourisme qui rejette les eaux usées dans la mer. D’ailleurs aujourd’hui beaucoup d’étrangers veulent aller dans des hôtels qui sont considérés comme des hôtels «bleus» avec un véritable respect de l’environnement. Pourquoi ne pas intéresser les huit millions de touristes qui viennent chaque année aux techniques ancestrales de la pêche des îles Kerkennah et de Djerba ? Pourquoi ne pas faire de cette culture maritime qui a été l’origine de la création de l’empire carthaginois une nouvelle forme de conquête du monde ? La Tunisie est en avance sur la démocratie, les femmes, la société civile… Elle peut être en avance aussi sur cette conscience méditerranéenne. Je pense à ce titre-là que la Tunisie, particulièrement Bizerte avec sa pointe septentrionale, peut être l’endroit où on pense la Méditerranée comme une source de richesse et en même temps comme un espace extrêmement menacé.
Etes-vous satisfait de l’édition de l’année dernière. A-t-elle rencontré le succès souhaité ?
Ecoutez; la Saison bleue c’est tout d’abord un concept. Pendant quatre mois, de juin à septembre, c’est le plein de festivités et de manifestations qui s’égrènent sur tout le littoral. Associations, mairies… se réunissent pour célébrer la mer. Il y a quelques jours, il y avait la fête du poisson à la Goulette. L’éponge pêchée à Zarzis et à Kerkennah a été choisie comme symbole de cette édition. est un artiste français qui se pourvoyait en éponges de Kerkennah dans les années cinquante pour peindre ses modèles. Une éponge qu’il utilisait a été vendue à près de 800.000 dollars pour figurer dans une collection du musée Modern Art à New York. De deux dinars à huit cent mille dollars c’est quelque chose ! Quand on sait la valeur de cet animal vivant, on peut alors le transformer en objet d’art et en faire une source de richesse. Ce patrimoine que vous avez est exceptionnel et vous devez en faire une source de fierté et de richesse. Nous avons réussi au cours de la dernière édition à rassembler des activités économiques, scientifiques qui sont extrêmement séparées. On les a fédérées autour de la mer qui s’offre à eux et qui peut être exploitée durablement. Il faut penser aux générations futures qui n’ont plus envie de vivre près d’une poubelle. Nous avons réussi à faire de la Tunisie l’endroit où chaque année, à travers ce forum de Bizerte, les meilleurs spécialistes se retrouvent dans un cadre euroméditerranéen. Mais il faudra du temps pour que cette prise de conscience puisse s’ancrer et se consolider.
Il y a donc un grand travail de sensibilisation derrière ce mouvement?
Oui. Il existe en effet un grand travail de sensibilisation. A Kerkannah j’étais avec des jeunes qui ont entre dix et quinze ans et qui étaient conscients de la valeur de cet événement. Notre génération a été moins élevée dans cette culture de la préservation et de la protection de l’environnement et de l’écosystème. Je pense que si cette question de l’environnement ne se limite pas uniquement à un Boulevard de l’Environnement mais qu’elle doit être intégrée dans les programmes scolaires, elle suscitera une prise de conscience chez les jeunes générations qui permettra à la Tunisie de continuer à être ce qu’elle est, à savoir un magnifique pays avec des paysages extraordinaires et une mer d’une pureté inouie.
Voulez-vous nous en dire plus sur le slogan de cette seconde édition ?
«Protège ta mer» est le slogan de cette seconde édition et l’éponge bleue en est le logo. L’idée est de faire prendre conscience à tous ceux qui vont se retrouver sur le littoral pendant ces quatre mois de l’importance de protéger cette richesse et ce bien précieux qu’est la mer. Il y aura d’ailleurs une campagne de communication importante pour inciter les uns et les autres à protéger leur mer.
Le concours Amwej est l’une des composantes de cette Saison Bleue. De quoi s’agit-il ?
Il s’agit pour nous de montrer que nous ne sommes pas uniquement là pour le label. Le concours Amwej est tout un processus à travers lequel nous aidons au financement de projets. On en sélectionne une vingtaine. Nous leur montrons comment organiser leur plan de financement, mettre en place leur budget…Au terme de tout cela, il y en aura sept qui seront choisis au cours du forum de Bizerte et trois qui seront financés.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les critères de sélection d’un projet?
C’est un projet qui doit permettre de développer l’économie locale et de créer des emplois tout en ayant une forte dominante environnementale liée au littoral. On trouve de tout. De petites associations qui veulent organiser un festival du poisson, revitaliser un port ou de grands projets industriels à des millions d’euros. On ne pourra pas tous les financer. Mais on va véritablement encourager ces initiatives. L’essentiel est que cela vienne du cœur du littoral. C’est ainsi qu’on pourra créer des bataillons de défenseurs de l’environnement.
L’énorme travail de sensibilisation que vous effectuez actuellement cible-t-il les principaux pollueurs ?
On n’est pas dans une logique de culpabilisation mais en même temps il faut reconnaître que le rejet du phosphogypse c’est criminel aussi. Le sujet de Gabès ne peut pas rester un sujet purement tunisien. La Tunisie ne pourra pas financer seule la reconversion de ces usines de transformation du phosphate. Il faut véritablement que les partenaires internationaux de la Tunisie s’engagent. La France est prête à le faire. D’où l’idée d’organiser le mois de mai prochain une grande conférence internationale pour que Gabès ne soit pas uniquement un problème tunisien. Nous sommes tous responsables de cette pollution. Le Nord, le Sud… Le Nord pollue, la France pollue, la Tunisie pollue. C’est ensemble et dans un cadre euro-méditerranéen que nous pouvons traiter ce problème. J’ai demandé à Pascal Lamy qui est l’ancien directeur général de l’OMC d’être président du forum de la mer pour pouvoir toucher des partenaires comme l’Union européenne, le FMI ou d’autres bailleurs de fonds parce qu’il faut des moyens pour cela. Ce n’est pas en allant uniquement ramasser des déchets sur la plage qu’on va sauver le littoral. C’est malheureusement beaucoup plus complexe que cela. Dès lors qu’ on parle de reconversion industrielle on est alors face à une affaire qui pèse lourd et qui nécessite la mobilisation de millions d’euros ou de dinars.
D’après vous ces industries sont-elles prêtes à s’engager dans un effort de dépollution ?
Oui. Les responsables en sont parfaitement conscients. Il faut également que les gouvernements d’aujourd’hui et de demain s’engagent dans cet effort. La société civile le réclame aujourd’hui. On ne peut regarder calmement ce qui se passe sans réagir d’autant plus que cela a des répercussions graves sur la santé en étant responsable de cancers de toutes sortes dus aux rejets industriels. L’oasis maritime de Gabès unique au monde souffre énormément. Les îles Kerkennah sont menacées par la montée des eaux. Un mètre d’eau supplémentaire veut dire beaucoup. Il y a des plages qui vont disparaître et des plages qui ont déjà disparu. On a tendance à repousser cette question de changements climatiques et à ne pas trop s’en préoccuper parce qu’on pense que c’est encore loin et que cela n’arrivera que dans trente, quarante ans… Or, les humains naturellement se rapprochent de la mer. C’est un phénomène naturel que l’on observe partout dans le monde. Actuellement huit millions vivent sur le littoral tunisien. Ce chiffre ne fera qu’augmenter au fil des années. Les gens se rapprochent du Sahel, des grands pôles urbains, des pôles industriels et donc ils vont vivre dans des conditions qui ne sont pas acceptables sans parler de l’urbanisation croissante à l’origine de bâtiments insalubres qui sont construits sur la côte et qui dénaturent le paysage. Ce sont des bâtiments qui ne sont pas conformes à tout ce que la règlementation exige. Toutefois, il ne faut pas punir. Il faut d’abord éduquer. Quand j’étais enfant, ce sujet on ne l’évoquait jamais. Quand j’ai eu vingt ans, j’ai vu arriver des marées noires, des dizaines de milliers de mouettes qui étaient prises dans ces marées montantes de goudrons qui ont sali toute la côte bretonne par la faute de pétroliers qui passaient et qui dégazaient au large. J’ai pris alors conscience de ce que représente la mer. Ici en Tunisie cette conscience est en train de voir le jour. J’ai rencontré beaucoup d’associations qui sont extrêmement engagées. Et je pense que c’est elles qui feront jour après jour le travail qu’il faut pour que la saison bleue soit au-delà d’une simple manifestation ou d’un rendez-vous annuel, une sorte de label. Les gens iront alors en Tunisie pour cette saison bleue, pour cette mer bleue qui est beaucoup plus belle qu’ailleurs.
Qu’attendez-vous de cette seconde édition ?
J’attends qu’on puisse dire avec fierté, qu’au-delà des grandes déclarations d’amour pour la mer et des prises de conscience et des grands slogans, il y a trois porteurs de projets, en septembre qui vont recevoir des moyens pour la protection du littoral. Il y a des projets passionnants comme la construction de ce quai culturel à Sousse. Tous ces projets ne doivent pas se concentrer uniquement au niveau des régions riches du Sahel. A Zarzis où il y a une nature magnifique, il est possible d’aider à réaliser des projets. Je pense que nous allons réfléchir à cette orientation géographique.
Il y aura prochainement des élections présidentielle et législatives. J’espère que le thème environnemental fera partie des programmes car si on veut parler aux jeunes, il faut leur promettre une planète vivable et durable. Or la question environnementale est pour l’heure assez absente des programmes politiques. Energies vertes, économie bleue… Il faut mettre un peu de couleur dans la grisaille des programmes économiques et politiques
Y aura-t-il une troisième édition ?
Elle est en fait déjà planifiée. C’est une édition qui va coïncider avec le sommet de la francophonie. Donc l’idée est de réunir beaucoup de pays francophones au-delà de la Méditerranée. Je pense notamment à l’Afrique subsaharienne, au Sénégal, à la Côte d’Ivoire. Nous voulons les associer et en faire des témoins de cette prise de conscience sur cette menace écologique qui pèse sur l’Atlantique, la Méditerranée….
Allez-vous poursuivre ce travail de sensibilisation ?
Oui je continuerai à apporter ma pierre à l’édifice car j’aime beaucoup votre pays.