32 millions de tonnes de plastiques au fond des océans : un robot plongeur pour changer la donne

Entre 1950 et 2020, environ 32 millions de tonnes de plastique se seraient accumulées dans les océans. Face à cette menace pour la vie marine et le climat, des chercheurs ont mis au point un robot capable d’identifier et de ramasser les déchets au fond des océans grâce à l’intelligence artificielle.

 

Il y aurait environ 32 millions de tonnes de plastiques dans nos océans d’après l’OCDE. Un gros problème pour la vie sous-marine qui risque de se transformer en cauchemar. En effet, en 2040, le nombre de plastiques reposant au sol de nos océans cumulerait à 76 millions de tonnes.

Tous ces plastiques peuvent provoquer d’immenses dégâts, que ce soit au niveau des animaux sous-marins, des différentes plantes mais aussi pour le climat. Certaines recherches suggèrent d’ailleurs que les microplastiques interfèrent avec la capacité des planctons à stocker le carbone dans les profondeurs marines, ce qui aurait un impact sur le réchauffement climatique.

Une solution pour réduire ce problème aurait peut-être été trouvée… Une équipe d’experts mélangeant chercheurs et étudiants essaient de résoudre ce problème à la « Technical University of Munich » en Allemagne. Ils ont élaboré un robot capable de détecter et ramasser des déchets sur le sol des océans. Pour ce faire, il utilise l’intelligence artificielle qui lui permet d’identifier les différents déchets grâce à une caméra ou un sonar.

Le robot ou Smart Grapple comme il est nommé, est capable de lever des objets d’un mètre de long et pesant jusqu’à 250 kilogrammes. Une fois le déchet en sa possession, il remonte à la surface et le dépose dans un petit bateau, également automatisé, qui va à son tour, aller déposer le déchet au bord de l’océan pour être recyclé.

Le Smart Grapple peut « nager » dans les profondeurs de son propre chef mais il peut également être attaché à un câble relié à son bateau. Ce câble l’aide ensuite à remonter à la surface plus rapidement si les déchets sont particulièrement lourds.

Un des étudiants participant au projet est particulièrement heureux du résultat après deux ans de recherches : « Ce n’est pas seulement un projet amusant à réaliser ici à l’université… mais aussi un projet qui pourrait ensuite aider les ports, et les pays en général… à se débarrasser de ces déchets », a-t-il expliqué à CNN.

Les recherches qui ont amené au robot Smart Grapple sont l’œuvre d’un projet financé par l’Union européenne, SeaClear 2.0, qui cherche à trouver des solutions aux déchets polluant les océans. Pour l’instant, le ramassage des déchets est réalisé par les plongeurs, ce qui n’est pas toujours le plus efficace comme l’explique le responsable du projet, Bart De Schutter : « Ils ne peuvent pas le faire 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, [et] le nombre de plongeurs professionnels capables de le faire est également limité. Grâce à cette solution, nous pouvons donc étendre considérablement la portée et l’étendue du nettoyage des déchets. »

Bien évidemment, De Schutter appelle également à cesser la pollution marine. Les robots ne sont pas une solution miraculeuse. Malgré tout, ils peuvent être d’une aide précieuse dans certains endroits.

Les robots devraient être déployés complètement entre 2030 et 2033. En attendant, le Smart Grapple a déjà été testé en France et en Allemagne avec des résultats concluants.

Source : La libre