AQUACULTURE, UN LEVIER STRATEGIQUE POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE

 

Selon la Fao, la production halieutique contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Sénégalais à hauteur de 29 kg/habitant/an, soit l’équivalent de plus de 70 pour cent des besoins en protéines animales des populations.

Pour garantir le renforcement de la productivité à travers la sécurisation des investissements et l ’incitation du secteur privé, une commission consultative pour l’aquaculture a été mise en place. Elle assiste le Ministre chargé de l’aquaculture en donnant son avis sur les questions concernant ladite filière.

Ils sont désormais 20 membres, constituée de représentants de 22 structures étatiques et d’associations professionnelles qui vont désormais assister le Ministre chargé de l’aquaculture en donnant leur avis sur les plans d’aménagement des ressources aquacoles, la gestion des ressources aquacoles, la mise aux normes des établissements aquacoles, le développement des activités d’aquaculture et l’organisation du secteur, de la transformation et de la commercialisation des produits de l’aquaculture entre autres.

La cérémonie d’installation s’est faite hier, mardi à Dakar, en présence du secrétaire général du ministre des Pêches et de l’économie maritime et du représentant de Fao. Selon les acteurs présents à cette cérémonie, elle constitue une garantie pour le renforcement de la productivité à travers la sécurisation des investissements et l’incitation du secteur privé. « Comme l’illustrent les différentes études et évaluations réalisées, notamment par la FAO, sur l’état des ressources halieutiques, aussi bien au niveau international que national, l’Aquaculture apparait aujourd’hui, non seulement comme un complément mais aussi comme une alternative crédible pouvant permettre de faire face à la raréfaction significative des produits halieutiques » a déclaré le secrétaire général du ministre des Pêches et de l’économie maritimes, ». Dr Mamadou Habibou Diagne. De son avis, l’aquaculture peut aussi contribuer fortement à l’atteinte des objectifs de souveraineté alimentaire et des objectifs de création d’emplois et de revenus, fixés par le gouvernement.

Du côté de la Fao, le discours de Bintia Stephen Tchicaya, Coordinatrice Sous-régionale de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et Représentante par intérim de la FAO au Sénégal, lu par Dr Mamadou Ndiaye, fait ressortir que la production halieutique contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des Sénégalais à occurrence de 29 kg/habitant/an, soit l’équivalent de plus de 70 pour cent des besoins en protéines animales des populations. Il ajoute aussi que le secteur de la pêche contribue également à la génération de devises : il occupait en 2023 la troisième place des exportations juste derrière le pétrole et l’or avec 10,7% en valeur totale contribuant ainsi de manière significative à l’équilibre de la balance des paiements du Sénégal. « Quoique perfectible, l’application des mesures sanitaires aux filières poissons, crustacés et céphalopodes au Sénégal est considérée acceptable, permettant au Sénégal d’exporter ces produits sur le marché régional et international. Il n’en est pas de même pour les coquillages », a fait remarquer Dr Ndiaye.

 Et d’ajouter: « or, la sécurité sanitaire des aliments est l’un des fondements critiques de la santé publique, de la nutrition, du commerce agroalimentaire et du développement durable. L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la FAO, porte une attention particulière aux questions de nutrition et de sécurité sanitaire des aliments ».

Source : seneplus