La population de baleines noires de l’Atlantique augmente tranquillement

 

L’Aquarium de la Nouvelle-Angleterre basé à Boston a constaté une augmentation du nombre de baleines noires de l’Atlantique au cours des cinq dernières années d’après son plus récent rapport. Des scientifiques se disent encouragés par cette tendance.

La population de baleines a augmenté de 2,1 % entre 2023 et 2024 selon les estimations de l’Aquarium de la Nouvelle-Angleterre, passant de 376 à 384.

Cette tendance est à la hausse depuis cinq années consécutives, tandis que l’organisme de protection des milieux marins a observé une baisse radicale de 25 % de la population entre 2012 et 2020.

Selon la scientifique Heather Pettis qui préside le Consortium pour la protection des baleines noires de l’Atlantique Nord (NARWC), il s’agit d’une nouvelle encourageante, sachant que l’espèce est en voie d’extinction.

Nous avons vu une autre année d’augmentation, c’est super. C’est un très bon sentiment, a-t-elle déclaré.

Entre décembre 2024 et mars 2025, 11 veaux sont nés.

Bien que ce résultat ne réponde pas à ses attentes, la scientifique s’est dite soulagée de voir le nombre de décès diminuer après une année difficile.

 

Empêtrement et collision

 

En 2024, les scientifiques du NARWC ont répertorié 16 empêtrements, 8 collisions avec des navires et la mort de 5 baleines.

Au premier semestre de 2025, il n’y a eu aucun décès, mais une collision a été signalée avec un navire et une baleine a été blessée à la suite d’un empêtrement.

Heather Pettis a tenté d’expliquer cette baisse de la mortalité attribuable aux empêtrements et aux collisions au cours de l’année écoulée.

Peut-être qu’elles vont dans des habitats où elles sont mieux protégées, dans des zones où il n’y a pas beaucoup de chevauchement avec les activités humaines, a-t-elle supposé.

Un autre scientifique de l’Aquarium de la Nouvelle-Angleterre, Philip Hamilton, croit qu’il faut toujours rester à l’affût d’éventuels accidents, car la moitié des collisions de l’année 2024 se sont produites au second semestre, dont cinq au mois de décembre.

La détection des empêtrements est difficile, car elle nécessite deux choses à aligner : des personnes qui cherchent et des baleines présentes à ces moments et endroits où elles cherchent, a-t-il déclaré par voie de communiqué.

 

Une opération de sauvetage risquée

 

Après avoir découvert deux baleines empêtrées en décembre dernier, les scientifiques ont indiqué que certaines peuvent rester bloquées dans des cordages pendant des années sans trouver d’issue.

Elles sont très gravement empêtrées et risquent de mourir à cause des cordes autour de leur tête, s’est attristée Heather Pettis.

La scientifique a ajouté que dégager les baleines n’est pas une tâche facile.

Parfois, la façon dont la corde est enroulée autour du corps la rend vraiment difficile à couper, a-t-elle expliqué.

Cette intervention de sauvetage est donc dangereuse pour la vie de la baleine, mais aussi pour la personne qui doit défaire les nœuds, selon la scientifique.

Les experts sont convaincus que la survie des baleines repose notamment sur un effort de collaboration entre les instances étatiques et privées, pour trouver de nouvelles idées en vue de limiter les risques.

Heather Pettis a bon espoir d’assister au rétablissement d’une très petite communauté dans les années à venir, bien qu’elle reste très vulnérable.

Source : radio-canada