Le Maroc accélère sa stratégie portuaire et énergétique autour de l’économie bleue
20 juin 2025
20 juin 2025
Lors d’une intervention devant la Chambre des conseillers, Nizar Baraka, ministre de l’Equipement et de l’Eau, a réaffirmé l’accélération du développement des activités portuaires dans le Royaume.
Le Maroc ambitionne de faire de son littoral un levier stratégique de développement durable. Porté par la vision royale, le pays inscrit désormais l’économie bleue au cœur de ses politiques sectorielles, comme l’a affirmé le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, lors d’une intervention à la Chambre des conseillers le 17 juin.
Actuellement dotée d’une capacité portuaire de 300 millions de tonnes, l’infrastructure nationale vise les 400 millions à l’horizon 2030. Cette montée en puissance s’accompagne de projets structurants, dont le futur port de Nador West Med, prévu pour entrer en service en 2032. Cette plateforme logistique intégrera des projets industriels d’envergure, notamment dans l’hydrogène vert et l’énergie éolienne. Une zone industrielle de 5.000 hectares y accueillera également un projet chinois.
Le port sera aussi un point de départ stratégique pour les liaisons énergétiques avec l’Europe, via des gazoducs destinés à l’exportation de gaz naturel et d’hydrogène vert. En parallèle, un nouveau port sur l’Atlantique, actuellement réalisé à 38 %, devrait être achevé en 2028. Il renforcera l’intégration du Maroc aux marchés de l’Afrique subsaharienne et de l’Amérique latine.
D’autres projets sont en cours à Tan-Tan, Laâyoune, Tarfaya et Al Meharriz. Le gouvernement entend aussi valoriser les métiers de la mer, à travers la réparation et la construction navales, notamment au port de Casablanca, où un important chantier générateur d’emplois sera lancé.
Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale visant à accroître la compétitivité, stimuler l’investissement, et valoriser les potentialités régionales dans le respect des engagements du Maroc en matière de développement durable.