Faire des vagues : l’économie bleue peut-elle apporter la santé et la prospérité des océans à tous ?
17 avril 2025
17 avril 2025
Une évaluation du soutien de la Banque mondiale à l’économie bleue offre des pistes pour des approches plus holistiques et intégrées qui protègent la santé des océans tout en promouvant l’utilisation durable de cette ressource vitale pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et la création d’emplois.
Imaginez un monde où les communautés côtières prospèrent, soutenues par des pratiques de pêche durables, des initiatives d’écotourisme et des technologies innovantes. Imaginez des écosystèmes marins dynamiques, grouillants de vie, où la pollution appartient au passé. Ce n’est pas seulement un rêve ; C’est le potentiel de l’économie bleue.
La santé des océans est inextricablement liée à la santé humaine. Les ressources océaniques et côtières assurent la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, la prospérité inclusive et notre capacité à relever des défis critiques tels que le changement climatique et la perte de biodiversité. Pourtant, malgré leur rôle vital, la surexploitation, l’augmentation des niveaux de pollution marine, y compris due au plastique, et la concurrence pour l’espace pour permettre la croissance continuent de pousser les écosystèmes vers des points de basculement irréversibles et catastrophiques.
Il y a un appel croissant à repenser la façon dont nous utilisons nos océans, et à déterminer si les cadres de gouvernance et de réglementation actuels sont adaptés à l’objectif. Un nouveau rapport du Groupe d’évaluation indépendant (GEI) évalue l’équivalent d’une décennie de soutien de la Banque mondiale à l’économie bleue. Les conclusions du rapport, Making Waves, World Bank Support for the Blue Economy, 2012-2023, offrent des pistes pour des approches plus intégrées dans lesquelles la prospérité économique et la santé des océans vont de pair.
Pourquoi c’est important pour tout le monde
La protection de l’océan est une préoccupation universelle. Les océans sont le moteur de la vie, et la santé des océans nous affecte tous. Des approches plus holistiques, collaboratives et axées sur l’environnement en matière de gestion des océans peuvent promouvoir :
Faire des vagues
La Banque mondiale a joué un rôle essentiel dans la diffusion du concept évolutif d’économie bleue sur la scène mondiale. Le rapport met en évidence les progrès accomplis vers une économie bleue, reconnaît les défis à venir et propose des recommandations pour tracer une voie claire à suivre. Pour éclairer l’approche de l’économie bleue et maximiser son impact, le rapport propose trois recommandations clés basées sur des preuves de ce qui fonctionne et des ajustements nécessaires.
Première recommandation : Articulation claire et convaincante
Une étape essentielle dans la promotion d’une approche de l’économie bleue est une compréhension commune de ce que cela signifie. Une compréhension commune de l’objectif holistique de l’économie bleue engloberait le pouvoir réparateur de nos océans, l’inclusion et l’équité sociales, ainsi que les approches intégrées. Au cœur du concept se trouve l’interconnexion de nos objectifs environnementaux, sociaux et économiques. Une articulation claire et convaincante de l’approche de l’économie bleue associerait l’accent mis sur les moyens de subsistance durables et le fait de ne laisser personne de côté, et la résolution des défis de la sécurité alimentaire, du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la nécessité d’une économie circulaire.
Deuxième recommandation : Action proactive et holistique
Il est nécessaire de passer d’activités fragmentées et sectorielles à une approche plus intégrée et holistique. Cela signifie que les approches de l’économie bleue sont un élément clé des stratégies par pays de la Banque mondiale et qu’elles sont cohérentes entre tous les projets connexes. Il est important que les projets soient conçus avec une orientation progressiste de l’économie bleue et que la planification participative fasse partie intégrante du processus.
Recommandation 3 : Des partenariats solides pour un changement réel
Aucune entité ne peut à elle seule réaliser le potentiel de transformation de l’économie bleue. Il sera essentiel de renforcer les collaborations avec les organisations partenaires et les communautés côtières. Il faudra travailler ensemble pour combler les lacunes politiques et institutionnelles, d’autant plus que nous adoptons de nouvelles industries et technologies dans l’espace bleu.
Faire des vagues ensemble
Le rapport vise à contribuer aux discussions mondiales visant à redéfinir notre relation avec les océans et à passer de l’exploitation des océans à l’intendance. Cette transition nécessitera une collaboration autour d’une compréhension commune des objectifs entre les gouvernements, le secteur privé et les communautés locales. Il est particulièrement important que les communautés locales participent activement à la prise de décision et puissent bénéficier du développement durable.
Le passage à la gestion des océans nécessitera également de l’innovation. De nouvelles technologies et de nouvelles pratiques sont nécessaires pour promouvoir à la fois la croissance économique et la santé des océans.
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IEG se joindra aux leaders de la gestion des océans et des ressources du monde entier lors de leur 12e Sommet mondial annuel des océans. À partir du mercredi 12 mars, le sommet réunira des acteurs du changement issus d’organismes gouvernementaux, des Nations Unies, d’institutions financières, du secteur privé et de nombreux autres partenaires et parties prenantes. L’IEG présentera des données probantes sur l’expérience de la Banque mondiale en matière de promotion des principes de l’économie bleue et réunira les participants à un atelier pour partager des approches innovantes visant à réaliser le potentiel de l’économie bleue. Assurez-vous de nous trouver si vous participez à la conférence à Tokyo, les 12 et 13 mars.