Ne consommez surtout pas cette espèce de poisson en ce moment ! (Surtout si vous voulez continuer d’en manger)
16 avril 2025
16 avril 2025
Dans la version actualisée de son Good Fish Guide, l’ONG Marine Conservation Society déconseille fortement la consommation d’un poisson en particulier. Cette espèce actuellement en difficulté voit ses stocks s’approcher dangereusement d’un point de rupture pour cause de surpêche.
Dans le commerce, les vendeurs doivent obligatoirement afficher l’origine des poissons. Ceux-ci doivent également informer le consommateur du mode de pêche ou d’élevage. Seulement voila, la majorité des personnes ne fait pas vraiment attention à ce genre de détails et ne sait pas quels produits seraient potentiellement à éviter. Certains guides existent néanmoins, comme celui de l’ONG britannique Marine Conservation Society : le Good Fish Guide. Dans un article publié le 9 avril 2025, le quotidien The Guardian a évoqué la version actualisé du fameux guide. L’ONG a recours à un système de feux tricolores pour les consommateurs et d’une échelle allant de 1 à 5 à destination des entreprises.
Selon le guide, une espèce de poisson est à éviter en ce moment en raison de la surpêche, à savoir le maquereau. En effet, les stocks dans l’Atlantique Nord-Est se rapprochent de plus en plus d’un point de rupture. En revanche, il faut savoir que les modes de pêche sont notés différemment. Ainsi, le maquereau pêché dans cette zone chalut pélagique (noté 4) est déconseillé et celui capturé à l’hameçon ou à la ligne (noté 3) est préférable, même s’il ne s’agit pas du meilleur choix.
Il y a environ une décennie, le maquereau était une espèce que l’on considérait encore comme un choix plus durable. Cependant, ce dernier a fait l’objet d’une surpêche de 23% en moyenne sur les quatre dernières années. Malheureusement, ceci n’est pas réellement étonnant dans la mesure où de nombreux pays exercent une intense pression sur cette ressource, notamment la Norvège, l’Islande, les Îles Féroé ou encore, le Royaume-Uni. Or, si la situation continue de s’aggraver, le stock de maquereaux ne sera plus en mesure d’assurer son propre maintien.
Les gouvernements des pays concernés tentent désormais d’aligner leurs limites de capture sur les avis scientifiques. En attendant, l’ONG conseille aux consommateurs de se rabattre sur des alternatives moins préoccupantes comme les sardines des Cornouailles, les anchois du golfe de Gascogne et le hareng de la mer du Nord (ou de la Manche orientale).
En France, un rapport publié par l’Ifremer en 2019 permettait de prendre connaissance de l’état des ressources halieutiques du pays. Selon le document, 48% des volumes de poissons pêchés dans les eaux de France métropolitaine proviennent de stocks gérés de manière durable mais 27% des stocks sont issus de la surpêche, c’est-à-dire mettant en danger les espèces. Enfin, les 22% restant concernent des stocks dont la nature reste indéterminée.