UNE NOUVELLE STRATÉGIE ÉCONOMIQUE BLEUE

 

La Floride vient de lancer le Bureau de l’économie océanique pour ajouter à ses trois sources principales de revenus : l’agriculture, l’immobilier et le tourisme. Cette nouvelle division vise à faire de l’État un concurrent majeur dans une course à l’« économie bleue », qui est bien engagée ailleurs dans d’autres États et pays.

Il s’agit d’un projet de loi qui a pour objectif de relier les points de l’économie des pratiques durables en relation avec la mer en Floride afin d’en faire bénéficier la population. 

Une partie de ce développement est déjà en cours ici dans le Sud de la Floride, et les partisans espèrent que leur contribution à l’initiative fera du Sunshine State un leader mondial de l’innovation axé sur l’eau.

Kelly Skidmore, représentante démocrate de Boca Raton, Chip LaMarca, représentant républicain de Lighthouse Point et Jason Pizzo, sénateur de l’État, démocrate de Sunny Isles Beach, ont coparrainé le projet. Ils expliquent que le nouveau bureau économique est chargé de relier les ressources océaniques au développement économique de l’État en mettant l’accent sur les pratiques durables et de connecter les universités de Floride et transformer les technologies innovantes en entreprises fonctionnelles pour ainsi  développer un pipeline pour que l’innovation soit commercialisée et financée.

Ils espèrent que cela fasse connaître l’État à l’échelle mondiale en tant que leader de l’économie océanique. À chaque mois d’août, le bureau devra rendre compte des avantages économiques générés par l’initiative, ainsi que des innovations émergentes dans le domaine.

Le Sun Sentinel rapporte la déclaration du représentant LaMarca, lors d’un récent événement de la Florida Ocean Alliance au Coral Ridge Yacht Club de Fort Lauderdale : « Nous avons besoin que le prochain Gatorade vienne de l’océan ». Cela fait référence aux chercheurs de l’Université de Floride, qui en 1965, ont développé la boisson sportive Gatorade parce qu’ils craignaient que les athlètes de l’University of Florida transpirent trop d’électrolytes. De là est venue la création du fameux breuvage et par la bande, une industrie des plus lucratives. 

La vision

Au cœur de l’initiative se trouve le fait que la Floride est aux premières loges du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer. Au fur et à mesure que la région développe des solutions, celles-ci ont la possibilité d’être transformées en entreprises que le reste du monde peut utiliser.

L’État possède 13 500 km de côtes et on peut citer l’aquaculture, la pêche commerciale et les loisirs (entreprises de plongée sous-marine) comme exemples d’économie océanique. De plus, le bureau pourra connecter avec les institutions de recherche de haut niveau, qui sont aussi à la conquête de solutions au changement climatique et tentent d’accéder à l’énergie des marées et du Gulf Stream. 

La Floride n’est pas la seule au pays à se lancer dans la course à l’économie bleue. Elle est en concurrence avec l’État du Rhode Island, la ville de San Diego, le Mississippi et plusieurs instituts autour de Boston.

Au niveau mondial, le Danemark, le Portugal, l’Écosse et la Norvège « sont vraiment en train de tout raffler dans ce domaine. Nous avons donc du rattrapage à faire », selon Colin Polsky, directeur fondateur de l’École de durabilité environnementale, côtière et océanique de la Florida Atlantic Univeristy (FAU).

D’ici 10 ans, un vivier intellectuel est envisagé pour le bien de la planète.

Source: le soleil de la floride