Biodiversité : les Etats ne sont pas sur la bonne voie pour protéger efficacement 30 % des terres et des mers d’ici à 2030
31 octobre 2024
31 octobre 2024
Un rapport des Nations unies publié pendant la COP16, organisée en Colombie, rappelle que la superficie des aires protégées doit doubler sur terre et tripler en mer au cours des six prochaines années.
Au rythme actuel, l’objectif visant à préserver au moins 30 % de la planète d’ici à la fin de la décennie est hors d’atteinte. Au cours des dernières années, les progrès en matière d’extension des réseaux d’aires protégées, mais aussi en ce qui concerne l’amélioration de la qualité et la gouvernance de ces espaces, ont été bien trop lents. Selon le rapport Protected Planet, publié lundi 28 octobre par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il faut redoubler d’effort : la superficie des aires protégées doit doubler sur terre et tripler en mer d’ici à 2030.
« Il est essentiel que les zones protégées atteignent l’objectif de 30 %, mais il est tout aussi important qu’elles soient efficaces et n’aient pas d’impact négatif pour les personnes qui y vivent, souligne Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. Ce rapport montre que certains progrès ont été réalisés, mais que nous n’allons ni assez loin ni assez vite. »
Ce document, dévoilé à l’occasion de la 16e conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), constitue la première évaluation globale des avancées enregistrées depuis la COP15, organisée fin 2022 à Montréal, au Canada, lors de laquelle 195 Etats et l’Union européenne (UE) s’étaient engagés à placer sous protection près d’un tiers de la planète.