Commandant Charcot (Ponant) : Arctique ou Antarctique ?

 

A écouter les intervenants de la compagnie Ponant, Julien Martins Da Costa, directeur de croisières, José Saricadirecteur des expériences expédition et le commandant Stanislas Devorsine, qui ont témoigné lors d’une conférence en ligne de leur relation avec le Commandant Charcoton veut bien croire qu’une croisière à son bord dans l’Arctique ou l’Antarctique peut s’envisager comme le voyage d’une vie.

Conçu pour atteindre le pôle Nord géographique grâce à un navire propulsé au gaz naturel liquéfié et notamment équipé d’un système de récupération des eaux, le Commandant Charcot embarque aussi une équipe de scientifiques qui dispose d’un espace de 102 m2 réservés à la recherche.
 
Déjà, que l’on se rassure, c’est une expérience que tout le monde peut vivre : « Si vous avez des escaliers et si vous êtes capable de les monter et les descendre tous les jours, vous êtes bon pour les expéditions », assure José Sarica.

« L’équipe a même à cœur de pouvoir embarquer des personnes à mobilités à réduites qui peuvent profiter des zodiacs » affirme au nom de l’équipage le commandant.

A cela s’ajoutent les « meilleurs de standards de conforts », le restaurant gastronomique Nuna signé Alain Ducasse, un espace bien-être avec une piscine à 32 degrés … Au-delà, Ponant propose un service « conciergerie » qui offre, par exemple, la gestion d’impératifs comme la garde des animaux à domicile.

Distinguons, par le biais de quelques itinéraires, l’Arctique de l’Antarctique. José Sarica conseille de commencer par l’Arctique où « l’on ne peut pas approcher les animaux de près, qui fuient l’homme car ils sont chassés » mais où l’on vit en lien avec les communautés locales.

On sera d’autant plus impressionné de découvrir ensuite l’Antarctique dont la faune se rapproche facilement de l’homme, qui n’est pas un prédateur. « C’est tellement puissant que l’on peut être ensuite déçu dans l’Arctique. »
 

« L’Antarctique, c’est un sanctuaire, l’Arctique, c’est les hommes »

 

L’Arctique, donc avec « Le fleuve Saint-Laurent au cœur de l’hiver boréal » (du 17 janvier 2025 au 25 janvier 2025), au départ de Québec et Saint-Pierre-et-Miquelon.

« Québec, c’est sublime mais dès que vous rentrez dans la baie de Saguenay, le deuxième arrêt, si l’on part de Québec vers Saint-Pierre, vous avez devant vous toutes ces cabanes de pêche qui sont en fait des villages éphémères qui sont construits pour trois mois où vous allez pouvoir pêcher du sébaste rouge le remonter et le déguster avec un petit gin local sur la banquise », explique José Sarica .

Le vrai atout de cet itinéraire : « On ne va pas rester 4 heures ou 8 heures au même endroit. On va essayer d’y passer une nuit, voire deux nuits, voire trois nuits.

Gilles Vigneault, chansonnier québécois disait, « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver », qui regorge de richesses. A Saguenay, les passagers peuvent ainsi jouer le rôle d’un musher en dirigeant des traîneaux à chien en plein milieu de la forêt boréale. »

De plus, souligne le responsable des expéditions, à cette période, « nous serons seuls au monde et, par conséquence, nous sommes bien reçus partout. »

A Sept-Îles, après 30 minutes de motoneige, Ponant organise une rencontre avec les Innus, qui racontent leur vie de chasseurs tout en dînant de plats traditionnels, la nuit se passe ensuite dans une tente accompagnée, avec de la chance, d’aurores boréales.

Ajoutons aussi la découverte des îles de la Madeleine que les passagers peuvent découvrir avec des vélos électriques, les fat bike dont les gros pneus permettent d’évoluer sur la neige.

Il peut arriver de pouvoir observer le plus grand rassemblement des phoques au monde du Groënland. On peut aussi enchaîner avec une croisière vers Reykjavik et profiter d’une remise de 50%. De la capitale islandaise, le bateau repart vers la baie de Disko, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
 

Cap sur l’Antarctique

L'Antartique, une faune exceptionnelle @Ponant.
L’Antartique, une faune exceptionnelle @Ponant
 
On change d’hémisphère. Cap sur l’Antarctique, « Dans le sillage de Jean-Baptiste Charcot » (du 2 janvier au 17 janvier 2026) l’explorateur français.

« Quand on descend vers le Sud, on retrouve souvent de belles conditions météo, meilleures que dans le Nord de la péninsule », souligne le commandant Stanislas Devorsine.

Tout au long du voyage, une équipe de passionnés retracent les exploits des premiers aventuriers en les agrémentant de leurs connaissances approfondies sur la faune et les paysages.

« On y va pendant l’été austral. Plus on va au sud, plus on entre dans un anticyclone. Cet année, on a a vu des Phoques de Ross », s’enthousiasme le commandant qui met en avant les activités comme le kayak, les randonnées à pied ou en raquettes le plongeon polaire ou encore les excursions en zodiac proposées sur l’itinéraire « Entre deux continents, terres inexplorées d’Antarctique » (départ le 16 janvier 2026, 31 jours – 29 nuits).

Grâce à des guides de haute montagne, les passagers les plus entraînés peuvent aussi faire de longues randonnées, « certaines peuvent être assez engagées ». Cette croisière peut aussi s’enchaîner et permettre ainsi aux passagers de vivre une circumnavigation du continent austral au départ d’Hobart, en Australie, vers Cape Town, en Afrique du Sud, une première pour le Charcot (28 jours, à partir du 17 février).

Il faut compter a minima 20 000 euros pour vivre de telles expériences. On le redit : le voyage d’une vie.