14 à 16 millions de dollars de perte par an

 

La pêche illégale non déclarée et non réglementée (INN) entraîne une perte annuelle de 14 à 16 millions de dollars pour le pays selon le ministre de la Pêche et de l’Économie Bleue (MPEB) de Madagascar, Paubert Mahatante lors d’une conférence de presse où il a annoncé l’interdiction de la pêche de concombres de mer dans les régions Boeny, Diana, Sofia et Sava.

Intensément pratiquée par les pêcheurs dans ces régions, l’exploitation du concombre de mer est très lucrative. La pêche intensive a ainsi considérablement réduit les populations de concombres de mer d’où cette décision du ministère. En 2016, un arrêté a suspendu à titre de mesure exceptionnelle, l’exploitation notamment la pêche, la collecte, la vente, l’achat, le transport, le colportage et l’exportation de toute forme de trépang (holothurie concombre de mer, bêche de mer). Cette interdiction a toutefois fait exploser l’exploitation illicite.

Récemment, les garde-côtes des Seychelles ont interpellé 164 pêcheurs malgaches pour pêche illégale de concombre de mer. Ces derniers ont été relâchés et retournés à Antsiranana mais les six bateaux utilisés ont été détruits, et les produits saisis, avait rapporté le ministère il y a une dizaine de jours.

Le gouvernement a introduit l’élevage de concombres de mer dès 1995. Le ministère a par ailleurs encourager la population à se tourner vers cette pratique. L’aquaculture de trépang (holothurie concombre de mer, bêche de mer) comme celles qui existent à Toliara ne sont donc pas interdites.

Par ailleurs, pour promouvoir l’économie bleue, le ministère a lancé des campagnes de sensibilisation, des ateliers de formation et de transfert de connaissances couvrant diverses techniques telles que la mariculture ou l’aquaculture en eau de mer, la pisciculture en étang ou en cage, la rizipisciculture, la crabiculture, ou l’algoculture et dispensés un peu partout dans les différentes régions.

Source: madagascar-tribune