Ce robot parcourt les profondeurs océaniques à la recherche de nouvelles espèces animales

 

Nous sommes très loin de connaître l’entièreté des espèces animales peuplant nos océans. Leurs profondeurs restent encore à ce jour largement inexplorées. C’est la mission de RAD2, un petit robot (qu’on peut apercevoir dans cette vidéo) développé par une équipe de chercheurs de l’Université de Rhode Island, dirigée par Brennan Phillips. Il est spécialement conçu pour capturer des animaux marins fragiles et prélever des échantillons de leurs tissus. Il est également capable de les scanner pour en avoir une représentation 3D ; une machine que l’on croirait tout droit sorti du jeu Subnautica. Grâce à lui, l’inventaire des espèces océaniques inconnues pourra accélérer. 

 

Une technologie révolutionnaire pour explorer les profondeurs marines

 

RAD2 est un petit robot dodecaèdre, c’est-à-dire sa structure présente douze faces ; son volume interne est l’équivalent de celui d’un ballon de basket. Son gros atout ? Il peut se plier et se déplier sur commande et peut ainsi capturer de manière temporaire les créatures marines pour les examiner.

Il peut également prélever de manière très délicate des échantillons de tissus sur les organismes ; échantillons qui sont ainsi conservés pour les remonter à la surface et les analyser. Cette technique, nommé tissue cleaving permet de pratiquer une biopsie sur l’animal sans le blesser et de le relâcher par la suite. Cependant, elle est en cours d’amélioration et nécessite encore quelques ajustements.

Il a déjà fait ses preuves lors de deux expéditions où il a pu collecter 14 échantillons par jour à des profondeurs allant jusqu’à 1 200 mètres, en pleine zone bathypélagique. À cette profondeur, la pression est d’environ 120 bars, soit 120 fois la pression atmosphérique à la surface de la mer.

 

Des données de haute qualité pour une meilleure compréhension des organismes

 

En plus de pouvoir collecter des tissus sur des espèces vivantes, RAD2 est équipé d’une caméra vidéo filmant en 4K. Un équipement qui lui permet de rapporter des images d’une qualité exceptionnelle aux chercheurs.

Il est également capable de scanner les animaux à l’aide de différents dispositifs de numérisation en 3D. Il peut ainsi créer des modèles virtuels des créatures qu’il croise. À l’avenir, sa forme particulière à 12 faces présentera un autre avantage non négligeable : chacune d’entre elle pourra être équipée d’un capteur. De ce fait, il pourra collecter toutes les données et prendre toutes les mesures de la créature d’un seul coup.

Selon Brenan Philips, l’arrivée de RAD2 rend toutes les anciennes méthodes de prélèvement obsolètes. En effet, le fait que ce petit robot soit capable de stocker les échantillons directement au moment de la collecte promet aux scientifiques un accès à des prélèvements d’une qualité supérieure. La précision des analyses génétiques ultérieures est donc grandement augmentée. Même s’il n’est pas encore pleinement terminé, ce petit RAD2 est déjà un aboutissement en soi et il nous aidera à comprendre encore mieux et plus rapidement la biodiversité marine.

Source: presse-citron