Le transport maritime de jus d’orange met lui aussi les voiles

 

Le grand trader suisse Louis Dreyfus company, spécialisé dans le négoce mondial de produits alimentaires, se convertit lui aussi à la propulsion vélique. L’un de ses navires sera équipé des ailes aspiratrices de Bound4blue, qui a déjà accroché plusieurs armateurs dont le français LDA.

Et un de plus. Un nouveau navire marchand vient de s’ajouter à la liste croissante des candidats à la propulsion vélique auxiliaire avec l’Atlantic Orchard. Construit en 2014 en Chine, ce tanker réfrigéré de 170 mètres de long, propriété de l’armateur suédois Wisby tankers, a la particularité de faire partie de ces rares navires conçus pour le transport de jus de fruit. Typiquement le type de produit visé par Louis Dreyfus company (LDC), la grande société de négoce international des produits alimentaires établie en Suisse.

Désireux de verdir sa chaîne logistique de transport maritime, LDC et Wisby tankers ont conclu un contrat d’affrètement à long terme pour ce navire en incluant à compter de 2024 l’installation en rétrofit de quatre ailes aspiratrices dites esails de 26 mètres de haut fournies par l’équipementier espagnol Bound4blue.

Près de 50 navires

Ce nouveau contrat est le 4e remporté par l’entreprise ibérique, qui a réussi à attirer de nouveaux investisseurs avec un pool d’entreprises menées par le français GTT avec un soutien de l’Union européenne. Le japonais Marubeni pour le rétrofit d’un vraquier, le norvégien Odfjell pour un chimiquier et le français Louis Dreyfus armateurs (LDA), ancienne société soeur, devenue indépendante, de LDC, pour le roulier Ville de Bordeaux ont eux aussi signé avec Bound4blue.

Abandonnée après une première incursion réussie des anciens chantiers navals ACH du Havre dans les années 1980 avec quatre petits paquebots à voile toujours en service chez Windstar cruises et Club Med, la propulsion vélique vit actuellement une seconde jeunesse dans la marine marchande. En construction neuve comme en rétrofit, ce sont désormais 46 navires qui misent sur le vent pour réduire leur empreinte carbone, 10 % dans le cas de l’Atlantic Orchard.

Source: Le Marin