«L’écosystème Greentech français est le plus dynamique d’Europe avec 2,5 milliards d’euros de levées de fonds au premier trimestre de cette année», a déclaré avec satisfaction Jean-Noël Barrot ce mardi 7 novembre. Le ministre en charge du Numérique ouvrait l’événement Meet’up Greentech organisé par le ministère de la Transition écologique à Station F, à Paris. Une sorte de salon destiné à mettre en valeur 32 start-up et PME oeuvrant pour la transition écologique et lauréates de la promotion 2023 du label Greentech Innovation. Voici les quatre pépites que nous avons repérées.

BiomiTech crée des puits de carbone avec des algues

Franck Schenaerts, associé et PDG de BiomiTech Amélie Charnay

Vous apercevrez peut-être bientôt au bord des autoroutes de curieuses tours transparentes remplies d’algues. De véritables puits de carbone imaginés par BiomiTech, une start-up qui dépollue l’atmosphère en captant les émissions de CO2 et de particules fines avec des micro-algues. Exactement comme le font naturellement les arbres. C’est le Mexicain Carlos Monroy Sampieri qui est à l’origine de ce procédé qu’il commercialise déjà dans une dizaines de sites en Amérique latine. Le trentenaire a aussi créé une holding à Aix-en-Provence l’année dernière pour conquérir le marché européen et bénéficier d’un écosystème plus favorable que dans son pays d’origine. Des contrats sont en train d’être signés avec des collectivités locales en France. «Aujourd’hui, nous pouvons traiter jusqu’à 3 000 mètres cubes par heure», nous explique Franck Schenaerts, associé et PDG de BiomiTech .«Notre ambition, c’est de monter progressivement en échelle et de parvenir un jour à adresser les industriels en traitant jusqu’à 50 000 mètres cubes par heure», précise-t-il. Les algues se nourrissent du carbone et grossissent. Il faut alors les changer. Sur les petits modèles de BiomiTech, les volumes récupérés sont faibles et servent essentiellement à faire de l’épandage. Au stade industriel, la start-up envisage de s’en servir pour produire de l’hydrogène vert, puis du biogaz, directement sur site. Des pilotes sont en cours.

Source: Capital