Le secteur du transport maritime est responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde

 
 
L’organisation maritime internationale se réunit cette semaine à Londres avec l’objectif de réduire les émissions de carbone de la marine marchande. Le secteur émet presque autant de gaz à effet de serre que le secteur aérien.
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Il est vrai que lorsqu’on pense aux transports polluants longue distance, c’est l’avion qui vient à l’esprit en premier mais 90% des biens consommés dans le monde sont transportés par la mer, dans des navires porte-conteneurs. Ce volume de marchandises transportées a augmenté de 250% en 40 ans or la très grande majorité des 100 000 navires de fret sont propulsés par du fioul lourd. Ce qui fait que le  transport maritime est responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, c’est effectivement presque autant que le secteur aérien. C’est aussi autant d’émissions de  CO2 que celles produites par le Japon ou l’Allemagne par exemple. 

Parmi les solutions techniques pour décaborner le secteur, on trouve, tout comme dans le secteur aérien, la recherche (pour les navires de fret) de carburants alternatifs moins polluants, des progrès dans la conception des bateaux, la réduction de leur masse ou bien l’amélioration de leur propulsion. Il ya cinq ans, l’Organisation maritime internationale avait donné aux transporteurs un objectif de réduction d’émission de CO2, de 50% pour 2050, mais cet objectif est désormais jugé insuffisant.

 

Les fonds récoltés pourraient aider les pays les plus vulnérables à s’adapter

 

45 pays dont les 27 de l’Union européenne sont en faveur désormais d’un objectif de neutralité carbone pour la marine marchande en 2050. Avec, éventuellement, la mise en place d’un taxe pour le secteur (la Commission européenne et plus de 20 pays ont apporté leur soutien à cette idée lors du sommet de Paris il y a quelques jours). Le transport maritime échappe en effet jusqu’ici à la taxation car la haute mer ne relève pas de la juridiction des  gouvernements. Les fonds récoltés pourraient aider les pays les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique et à la montée des eaux.

On sait par ailleurs que l’impact du transport maritime ne s’arrête pas au changement climatique. Le trafic maritime contribue aussi à l’acidification des océans, il génère des pollutions chimiques, biologiques et sonores (depuis les années 70, les études montrent que le bruit sous-marins doublent tous les 10 ans et peuvent gêner la communication des cétacés). Ce sont autant de sujets qui figurent  au menu des discussions de Londres cette semaine.

Source: franceinfo