Les Seychelles, à la recherche d’une pêche durable

 

PÊCHE. Dans un pays où, après le tourisme, la pêche industrielle constitue le second volet de l’économie, la pêche artisanale pèse d’une manière marginale dans les revenus du pays. Mais, parce que les Seychellois consomment 65 kilos de poisson par an et par personne, que ce secteur d’activité fait vivre plus de 1 200 familles et qu’il constitue une attractivité pour les touristes, les autorités multiplient les initiatives pour le soutenir. Pas si simple. Visite accompagnée dans les eaux turquoises du littoral seychellois.

Poisson grillé, entier ou en filet, accompagné de riz ou de frites (importées) et de salade. Le plat figure sur toutes les cartes, dans toutes les gargotes et dans tous les restaurants quel que soit leur standing ou leur spécialité, à un prix qui oscille entre 250 et 700 roupies seychelloises (entre 18 et 50 euros), rarement plus. S’il fallait résumer les Seychelles en une seule impression gustative, ce serait celle-là, qu’il faudrait compléter par une sauce dans laquelle se mélangeraient piment, ail, oignon, gingembre dans des proportions aléatoires et dépendant de la personnalité du Chef de l’établissement, au demeurant de plus en plus souvent sri-lankais. Le menu vaut pour les touristes – 183 000 en 2021 – qui y ajoutent une terrasse ombragée donnant une vue imprenable sur une crique paradisiaque quasi-déserte au sable blanc et à l’eau turquoise. Mais il vaut aussi pour les quelque 100.000 Seychellois qui habitent l’une des 115 îles de l’archipel. « Les Seychellois consomment environ 65 kilos de poisson par an et par personne » (20 kilos à La Réunion), commente Roy Clarisse, secrétaire principal au Ministère de la Pêche et de l’Economie bleue, « c’est dire l’importance du poisson dans l’alimentation de la population et dans le développement économique du pays ».

Source: clicanoo