L’objectif de la Mission BioDivMed est de déterminer et de mieux comprendre les occurrences des espèces de poissons, de crustacés et de mammifères marins puis d’établir une véritable cartographie à fine échelle de la biodiversité marine. Pour ce faire, la technologie de l’ADN environnemental (ADNe) sera utilisée pour permettre un inventaire standardisé de la Méditerranée mené de façon synchronisée par quatre campagnes d’échantillonnage. Pendant quatre mois, plus de 700 filtrations d’ADNe seront effectuées dans les eaux marines et saumâtres s’étalant sur plus 2 000 kilomètres.
Le metabarcoding de l’ADNe est une nouvelle technologie qui permet d’inventorier la biodiversité aquatique via les traces ADN laissées par les espèces dans leur environnement. La filtration et l’analyse de l’ADNe permettent la détection de nombreuses espèces et présente donc un fort potentiel pour développer une nouvelle génération d’indicateurs de l’état de santé des eaux marines sous impact humain ou mesures de protection.
Jamais un tel inventaire synchronisé et standardisé en faveur de la biodiversité marine n’a été engagé sur le territoire français. Cet effort sans précédent est issu de la collaboration et de la mise en synergie de quatre campagnes océanographiques prévues cette année entre mai et août 2023 :
PISCIS : La campagne de surveillance de l’état de santé des herbiers de posidonie et du coralligène qui est mise en œuvre pour le compte de l’Agence de l’eau par Andromède Océanologie ;
PIAF : L’étude de la vie marine des substrats meubles et sableux. PIAF est coordonnée par l’Université de Montpellier ;
L’Expédition OceanoScientific longera les côtes méditerranéennes de la frontière italienne à la frontière espagnole pour recueillir des échantillons d’ADNe et pour informer et sensibiliser au sujet des enjeux relatifs à l’Océan et sa biodiversité en réalisant le Tour MER & MÉTIERS du programme FAçade Méditerranéenne EXemplaire – FAMEX 2030 ;
L’expédition Pelagos de l’association We are Méditerranée, dont l’ambition est d’étudier la vie marine dans la zone pélagique, notamment celle du Sanctuaire Pelagos (ASPIM) visant à protéger les mammifères marins dans un triangle comprenant le continent français et italien et incluant la Corse en son sommet.
Grâce à cette coopération, une première cartographie de la biodiversité marine d’une résolution de dix kilomètres, sera mise à disposition en 2024 de l’ensemble des acteurs et des gestionnaires de l’espace littoral et marin sur les plateformes cartographiques MEDTRIX et Vigilife Maps – l’Observatoire Mondial du Vivant, dont l’Université de Montpellier et SpyGen sont deux des membres fondateurs.
Source: OceanoScientific
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