La Fondation Tara Océan est de retour en Arctique, à l’horizon 2025.

15 ans après une première mission au pôle Nord, à bord de la goélette Tara, les équipes de la Fondation Tara Océan ont imaginé et conçu une nouvelle mission d’une toute autre ampleur en Arctique pour accélérer la recherche sur le climat et la biodiversité.

 Avec la base scientifique polaire dérivante Tara Polar Station, dont le chantier sera lancé d’ici la fin de l’année 2022, c’est une exploration scientifique de plus de 20 ans qui démarre au cœur de l’océan Arctique, piégé dans la banquise. Climatologues, biologistes, physiciens, écologues, glaciologues, océanographes, artistes, médecins, journalistes, et marins vont embarquer dans une nouvelle aventure hors norme, jamais réalisée : étudier l’Arctique et ses évolutions sur le long terme jusqu’en 2045. Dans un environnement époustouflant, hostile et très exigeant pour les organismes, ces nouveaux aventuriers de la connaissance vont repousser les limites de l’exploration Arctique, notamment dans l’obscurité de l’hiver polaire.

Le lancement de Tara Polar Station s’inscrit pleinement dans l’ADN de la Fondation Tara Océan dont la mission est de témoigner et de contribuer à la découverte scientifique et au développement de la connaissance sur l’Océan et toutes les mers du monde. Avec cette base scientifique, spécialement conçue pour le milieu Arctique, la Fondation se dote d’un outil à la pointe de la technologie et aux coûts d’exploitation maîtrisés. Cette Station, qui sera aussi un hub pour d’autres coopérations, va contribuer à fédérer la communauté scientifique internationale, sous pavillon français, dans le cadre de la nouvelle Stratégie polaire française.

Cette nouvelle mission revêt un caractère tout à fait prioritaire. La communauté internationale, pleinement engagée derrière ce projet, va pouvoir mieux comprendre cet environnement, méconnu, et clé de lecture du futur de notre planète, de l’humanité et de l’évolution de tout un pan de la biodiversité. L’Arctique, véritable sentinelle du climat, est menacé à très brève échéance. Il abrite pourtant des connaissances décisives pour mieux anticiper et mieux s’adapter aux conséquences de la crise climatique, aux quatre coins du monde. 

Les champs d’exploration sont très larges, tant ce milieu est riche et vierge d’études sur la durée : l’étude de la migration des organismes marins vers l’Arctique et son évolution, la chimie de l’atmosphère, l’impact du changement climatique sur le fonctionnement des écosystèmes en Arctique, la recherche en biotechnologie, biomédecine ou encore la recherche sur l’adaptation de la vie en conditions extrêmes. Ces connaissances futures sont porteuses d’espoir pour mieux comprendre et ainsi préserver ce qui peut encore l’être en Arctique, mais aussi ailleurs. L’ensemble de ces recherches, multidisciplinaires et portées par les plus importants centres de recherche au monde, ont vocation à affiner les modèles climatiques du GIEC.

Dès la première mission, et jusqu’en 2045, nous serons tous plus riches de connaissances stratégiques que ces futurs explorateurs polaires vont collecter en Arctique, comprendre et partager avec l’humanité toute entière. Nous nous inscrivons dans une histoire riche d’exploration scientifique et nous mesurons, chaque jour un peu plus, la responsabilité de notre génération.

Source: Fondation tara ocean