Les recommandations de la MedCop2023 pour soutenir les pays en développement

 

Ce rendez-vous a été clôturé par la Déclaration de Tanger où les participants ont appelé au développement des mécanismes pour la mise en place d’un nouveau fonds au profit des populations les plus vulnérables, dont ceux qui sont contraints de migrer à cause des conséquences du dérèglement climatique.

Le troisième Forum méditerranéen pour le climat «MedCop», qui a pris fin vendredi 23 juin, a tenu ses promesses en faisant la part belle aux sujets prioritaires et grands problèmes auxquels est confrontée la région méditerranéenne. Les systèmes alimentaires durables, la gestion durable des ressources en eau et économie bleue, le financement de la transition vers des systèmes alimentaires durables, la promotion de l’égalité homme-femme dans la lutte contre le changement climatique, la transition énergétique ainsi que le climat et la mobilité humaine ont été parmi les thèmes débattus au cours de cet événement et auquel ont pris part, selon les organisateurs, près de 5.000 responsables, acteurs territoriaux et économiques, représentant des pays du pourtour de la Méditerranée.

«Ce forum offre une plateforme pour l’échange de connaissances et d’expertise et le renforcement de la coopération entre les pays. Il constitue également une occasion inestimable pour la consolidation de la coopération régionale et l’échange constructif entre nous dans le bassin méditerranéen», a fait savoir Nizar Baraka, ministre de l’équipement et de l’eau.

L’intervenant a tenu à préciser que ce troisième forum méditerranéen confirme l’engagement commun de coopération et de coordination régionale pour lutter contre le changement climatique et que le Royaume a pris des mesures pratiques proactives pour faire face notamment aux question liées à la rareté des ressources en eau. Le Maroc a fourni, sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, de grands efforts pour «le renforcement de sa résilience face au changement climatique, notamment dans un contexte caractérisé par la faiblesse des précipitations, relevant que le Maroc dispose de 152 barrages d’une capacité de stockage d’environ 19,9 milliards de mètres cubes et qui devrait monter à 25 milliards de mètres cubes à l’horizon de 2027», a souligné M. Baraka.

Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la MedCop 2023, qui s’est tenue à l’initiative du conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CR-TTA) et la Fondation Maison méditerranéenne du climat (FMMC), s’est clôturée par la lecture de la Déclaration de Tanger, sanctionnant ainsi les travaux du troisième forum. Et à l’instar de la deuxième édition qui avait eu lieu en 2016 dans la ville du détroit, «nous souhaitons avoir pu élaborer une feuille de route de la Méditerranée qui servira de Déclaration de Tanger pour faire de ce forum un levier d’action climatique dans la région méditerranéenne», a fait savoir Omar Moro, président du CR-TTA.

Ainsi les participants à ce troisième forum ont encouragé les pays développés à apporter plus de financements aux pays en développement pour pouvoir faire face aux changements climatiques. Ils ont appelé au développement des mécanismes pour la mise en place d’un nouveau fonds au profit des populations les plus vulnérables, dont ceux qui sont contraints de migrer à cause des effets du changement climatique. Les participants ont souligné l’importance du rôle des gouvernements régionaux et des territoires dans l’action climatique, grâce à «l’élaboration de plans climat locaux sensibles au genre». Ils ont également appelé les gouvernements locaux et régionaux à donner la priorité aux solutions fondées sur la nature, et ce dans le cadre de leurs stratégies de gestion des espaces urbains et naturels.

Notons que cette troisième édition a été marquée par la signature de sept conventions de partenariat ayant pour objectif commun de promouvoir l’efficacité énergétique et la résilience au changement climatique, améliorer la gouvernance territoriale et de renforcer la participation citoyenne. «La signature de ces partenariats témoigne de l’intérêt porté par toutes les parties pour la création des synergies entre les différents acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux pour avancer et accélérer l’action climatique dans le bassin de la Méditerranée», a affirmé Nouzha Bouchareb, vice-présidente du Conseil scientifique de la Maison méditerranéenne du climat (MMC) et présidente du réseau «Connectingwomen international».

Source: aujourd’hui.ma