Jean-Michel Cousteau appelle à sauver nos océans

 

Jean-Michel Cousteau, président de Green Cross France et Territoires, lançait ce 6 décembre un appel baptisé “Sauvons nos océans”. L’explorateur y détaille une série d’engagements que les États pourraient entreprendre dès aujourd’hui.

Fils du célèbre Commandant Cousteau, Jean-Michel Cousteau, explorateur et fervent écologiste, continue de se battre pour la sauvegarde des océans. Le 6 décembre, l’explorateur lançait ainsi “Sauvons nos océans”, un appel formel adressé “aux chefs d’Etats et aux dirigeants d’entreprises de la Planète.” Cet appel détaille par ailleurs dix engagements que les États doivent prendre dès maintenant.

Jean-Michel Cousteau est président-fondateur de l’association américaine Ocean Futures et président de Green Cross France et Territoires. D’après celui qui plonge depuis sa plus tendre enfance, “chaque jour davantage, nos activités humaines mettent l’océan en danger.” Des millions de tonnes de déchets sont déversées dans les océans tous les ans. Or, 80% de ces déchets proviennent des activités terrestres. Jean-Michel Cousteau y voit un “stade d’urgence tant écologique, climatique, économique que sanitaire.” Et il le clame, “l’océan se répare dès lors que l’on en prend soin. Et en le protégeant, on se préserve soi-même.” Selon l’explorateur, plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons, et notre alimentation quotidienne sont issus de l’océan.

Des engagements sur dix ans 

La décennie pour l’océan voulue par les Nations-Unies désormais ouverte, Jean-Michel Cousteau appelle la communauté internationale à passer aux engagements et aux actions. En effet, en février dernier, l’ONU ouvrait la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable jusqu’à 2030. Ainsi, le système des Nations Unies et leurs partenaires doivent mobiliser les efforts pour protéger l’océan partout dans le monde au cours des dix prochaines années. 

À l’occasion de la présidence française de l’Union Européenne, Jean-Michel Cousteau dresse la liste de dix engagements essentiels. Des engagements que les États doivent prendre dès maintenant et à mettre en œuvre d’ici à décembre 2022. Parmi ces mesures, quatre zéro : zéro plastique, zéro pêche illégale commercialisée, zéro cétacé en captivité et zéro exploitation minière des grands fonds. Mais aussi “un plan d’urgence priorisant la lutte contre le bruit sous-marin et une sanctuarisation de la qualité des eaux littorales”, explique-t-il. Le militant des mers propose également la labellisation d’un transport de marchandises maritime “basses émissions”, visible du donneur d’ordre comme du consommateur, qui deviendrait la norme en Europe avant 2030.

De nombreux rendez-vous à venir

L’année 2022 verra se tenir au moins cinq rencontres internationales sur l’océan dont la conférence des Nations-Unies sur l’Océan à Lisbonne fin juin. Tant d’occasions de demander aux dirigeants “d’agir, maintenant, fermement”, insiste Jean-Michel Cousteau. En particulier, il adresse sa demande au président de la République Emmanuel Macron qui présidera et ouvrira le One Ocean Summit à Brest, premier sommet international de l’année en février 2022. 

“Parce que je vais continuer à plonger et à préserver l’océan encore et encore, je vous rendrai compte de cet appel Sauvons nos Océans”, promet Jean-Michel Cousteau. L’explorateur de 83 ans n’a pas fini de plonger, tout comme les océans n’ont pas fini d’être exploités.

Source: natura Sciences