Eolien flottant: un ancrage hybride testé avec une bouée en Méditerranée

 

Une bouée de 7 tonnes est installée sur le site d’essais Mistral, en Méditerranée, depuis un mois, pour tester un ancrage hybride combinant chaîne et cordage en polyamide. Cette bouée appelée Monabiop a été installée dans le cadre du projet de recherche collaboratif Monamoor, piloté par France Energies Marines et l’Ifremer, pour mieux comprendre les mécanismes de vieillissement du polyamide.

Cette bouée appelée Monabiop a été installée dans le cadre du projet de recherche collaboratif Monamoor, piloté par France Energies Marines et l’Ifremer, pour mieux comprendre les mécanismes de vieillissement du polyamide. La bouée Monabiop, conçue, assemblée et déployée sur le nouveau site d’essais Mistral au large de Fos-sur-Mer a été installée mi-février.

L’opération a duré quatre jours, mobilisant une équipe de trois scientifiques de France Energies Marines, le navire Castor 02 de Foselev Marine et son équipage de neuf personnes, ainsi que quatre plongeurs et un ROV (robot téléopéré). Une équipe de plongeurs de l’Ifremer doit encore intervenir dans le mois pour mettre en place des capteurs complémentaires. Les ancrages sont un point clé du développement de l’éolien flottant. Sur des ancrages semi-tendus, le polyamide présente l’avantage d’amortir la dynamique transmise au flotteur et de réduire l’empreinte au sol.

Seulement, il faut étudier la fatigue de ces fibres synthétiques et notamment l’élongation. Pour cela, le démonstrateur Monabiop doit reproduire les efforts dynamiques sur les ancrages générés par une éolienne flottante. La bouée est donc équipée de plusieurs capteurs de tension et d’élongation. En même temps, une expérimentation est menée pour étudier la vitesse à laquelle les lignes en polyamide sont colonisées par des organismes vivants et l’influence de l’élongation de l’ancrage sur ce processus.

A terme, le projet Monamoor a pour objectif d’adapter des outils de modélisation ainsi que de tester des instruments de surveillance du comportement dans la durée de ce type d’ancrage. Les données collectées par les capteurs vont donc être comparées aux résultats des expérimentations menées en laboratoire. Ainsi, elles permettront de valider les outils numériques développés. A l’avenir, l’industrie de l’éolien flottant pourra dimensionner au plus juste les futures installations.

Source: Mer et Marine