EN IMAGES. Plongez avec Alexis Rosenfeld et l’Unesco dans une Méditerranée vivante et inédite

 

Menées par Alexis Rosenfeld, conjointement avec l’Unesco, les missions 1Ocean invitent à découvrir des fonds marins peu explorés et peu documentés. Pour le premier numéro de la revue Océan, éditée par Ouest-France, le photographe et explorateur propose une série sur la Méditerranée.

Nous entendons tout et son contraire sur la Méditerranée. Selon certains, son état de santé s’améliore, quand pour d’autres, la plus grande mer semi-fermée au monde frôle le burn-out.

La saison dernière, l’équipe 1Ocean, menée par le photographe et explorateur Alexis Rosenfeld, a commencé une série de plongées profondes au large de Saint-Raphaël. Menées conjointement avec l’Unesco, les missions 1Ocean nous invitent à découvrir des fonds marins peu explorés et peu documentés. Plus fortes que les mots, les photographies et les vidéos rapportées lors de ces missions, posent un regard sincère et instantané sur l’état global de nos mers et de nos océans.

Si les littoraux méditerranéens sont saturés, il existe sous l’eau, loin des hommes, une vie florissante : cétacés, tortues, coraux, bancs de poissons, vie sessile et migratoire, activité volcanique sous-marine… Face au dérèglement climatique et à la perte de biodiversité, nos écosystèmes profonds pourraient constituer dès lors, les derniers refuges non artificialisés. À se demander si ces zones profondes et celles éloignées des Hommes, peuvent être le “disque de sauvegarde” de notre planète, qu’il est nécessaire de protéger sans attendre.

Méditerranée, au large de Marseille

Les globicéphales noirs (Globicephala melas) peuvent mesurer plus de six mètres et peser près de trois tonnes. Très sociaux, ils vivent la plupart du temps en groupes de dix à vingt individus. Ici un bébé s’abrite sous le ventre de sa mère.

Globicéphales noirs. | ALEXIS ROSENFELD

La Doris géante

C’est l’un des plus gros nudibranches que l’on puisse rencontrer en Méditerranée. Elle peut atteindre dix à vingt de centimètres de long. On voit ici ses rhinophores sur sa tête, des antennes qui lui servent d’organes sensoriels, ainsi que son panache branchial déployé.

Doris géante. | ALEXIS ROSENFELD

Dans la réserve marine du Cap Roux

Sur le périmètre de la réserve, toute forme de prélèvement est interdite. Elle abrite de fait plus de quatre-vingts espèces de poissons. Quand leur nombre devient trop important, on assiste au « débordement » : en manque d’espace, certains individus sortent naturellement de la réserve et peuvent alors être pêchés. Un fonctionnement exemplaire de pêche durable.

Réserve marine du Cap Roux. | ALEXIS ROSENFELD

Groupe de globicéphales

Juste avant l’été, dans certaines zones de Méditerranée, d’immenses groupes de globicéphales se retrouvent pour se reproduire. Ces grands cétacés sont de plus en plus impactés par le trafic maritime et les collisions avec les navires.

Globicéphales. | ALEXIS ROSENFELD

Gorgones rouges et pourpres

Ces arbres géants rouges ou pourpres sont des gorgones. Ces animaux appartiennent à la famille du corail. Elles composent de véritables forêts, des écosystèmes qui abritent des centaines d’espèces.

Gorgones. | ALEXIS ROSENFELD

Le rouget grondin danse et marche

Le rouget grondin (Chelidonichthys lastoviza) est probablement l’un des rares poissons à danser et marcher ! Il utilise ses nageoires pectorales comme une robe de bal et virevolte sur les fonds sableux. D’où son surnom de « galinette ».

Rouget grondin. | ALEXIS ROSENFELD

Pelagos, sanctuaire pour les mammifères marins

Dans le Sanctuaire Pelagos, huit espèces de mammifères marins sont relativement fréquentes comme les dauphins bleu et blanc ou encore le grand dauphin. On y rencontre aussi le deuxième plus grand animal de la planète : le rorqual commun.

Mammifère marin. | ALEXIS ROSENFELD

Trois espèces de tortues marines

La mer Méditerranée est fréquentée par trois espèces de tortues marines : la caouanne (Caretta caretta) et la tortue verte (Chelonia mydas), autrefois très abondantes, et plus rarement la tortue luth (Dermochelys coriacea). Aujourd’hui menacées, elles sont souvent victimes de prise accidentelle par les filets des pêcheurs.

Tortue marine. | ALEXIS ROSENFELD
Source: ouest france