Deuxième édition de la Saison bleue : Aujourd’hui, les trois coups

Sans auto-évaluation ni point critique de ses outputs 2018, la Saison bleue, ou les rendez-vous de la mer en Tunisie, comme on aime l’appeler ainsi, entame à partir d’aujourd’hui sa seconde édition.

Elle aura lieu cet après-midi aux ports puniques, sur les rivages de Carthage, à la banlieue nord de la capitale, où sponsors, journalistes, société civile et autres invités vont fêter, en grande pompe, le coup d’envoi particulièrement émaillé de mots de bienvenue, de remerciements et d’un cocktail rituel, mais aussi cérémonial offert en l’honneur des participants.

En fait, l’évènement initié, l’année dernière, par l’ambassade de France en Tunisie, se voit, alors, revenir en force, avec son concept original: « Offrir à un vaste public un programme de manifestations célébrant les richesses de la mer sous toutes leur forme ».

Au menu, toujours symbolisé par l’éponge bleue de l’archipel des Kerkennah, festivals, patrimoine maritime, culture, sports nautiques, tourisme côtier, débats économiques et bien d’autres actions. Soit, lit-on dans un communiqué de presse, une centaine de manifestations qui, de juin à septembre, font vivre de Tabarka à Zarzis, les 1.300 kilomètres de nos côtes et sensibilisent décideurs, citoyens et touristes à l’exploitation vertueuse d’un littoral magnifique, mais de plus en plus fragilisé. A vrai dire, il est question de mettre en valeur l’exceptionnel potentiel maritime national et celui de l’économie dite bleue qu’on devrait, en perspective, propulser et promouvoir. A priori, ce fut le même objectif qu’autrefois, dont le message étant jusque-là figé, sans suite d’effet. Et dire également que la Saison bleue se conclura le 21 septembre prochain par la seconde édition du Forum de la mer de Bizerte, désormais présidé par l’ancien chef de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Pascal Lamy.

Aujourd’hui comme hier, la même initiative conduira au même évènement, avec le même tempo d’engagement et de sérieux. Sans bilan chiffré établi au concret qui doit nous édifier sur les nouveaux projets réalisés à la faveur de l’économie bleue. L’actuelle édition comprendra aussi un premier appel à projets tunisien pour une économie bleue et durable.

Un tel forum, l’ambassadeur de France à Tunis, M. Olivier Poivre d’Arvor, l’avait déjà qualifié de « Davos » de la mer, de par ses retombées économiques sur la promotion de plusieurs activités maritimes, à savoir l’industrie navale et ses dérivés. Pourtant, l’économie bleue en Tunisie n’a pas encore révélé tous ses secrets. Et encore moins, les enjeux de son développement et ses perspectives professionnelles dans plusieurs régions.

Kamel Ferchichi