Des plongeurs bénévoles nettoient la Méditerranée à Saint-Jean-Cap-Ferrat
30 juillet 2019
30 juillet 2019
L’association SOS Grand Bleu a mené ce samedi une opération de nettoyage des fonds marins. Une matinée durant laquelle partenaires et plongeurs bénévoles ont rapporté sur les galets de la plage de Grasseuil, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, plusieurs centaines de kilos de déchet
Des brosses à dents, des déchets en plastiques, du papier, du verre, des mégots de cigarette et des épaves de bateaux : après une matinée de nettoyage de la Méditerranée, les filets sont tristement bien remplis. Une soixantaine de bénévoles s’est réunie samedi à Saint-Jean-Cap-Ferrat pour cette collecte, réalisée sous l’eau à l’aide de combinaisons et de bouteilles d’oxygène mais aussi à la surface, à l’aide d’un paddle.
L’opération, menée par l’association SOS Grand Bleu et ses partenaires a permis à de récolter « plusieurs centaines de kilos de déchets« , affirme Murielle Oriol. La présidente de l’association précise que 70% des déchets recueillis sont en plastique, un constat qui rejoint celui réalisé en juin 2019 par l’association WWF. Celle-ci dénonçait la forte pollution dont est victime la mer Méditerranée.
Parmi les plongeurs bénévoles qui ont participé à ce grand ménage maritime, certains fréquentent régulièrement les fonds marins. C’est le cas de Nicolas. Il en est à son deuxième nettoyage en Méditerranée. « Quand je plonge je préfère voir des milieux propres plutôt qu’envahis par des déchets ménagers. Passer une demi-journée à nettoyer je pense que c’est le minimum que je puisse faire« , déclare le passionné, après une heure passée sous l’eau. Pour Nicolas, ces opérations sont « nécessaires et pas assez nombreuses. Ce serait bien que les municipalités prennent le relai,mais malheureusement, on ne peut compter que sur les individus. »
Nicolas Piancastelli, président d’Amadeus Plongée, est partenaire de ces nettoyages depuis 20 ans. Deux décennies durant lesquelles il a repêché sur le littoral azuréen des objets en tout genre, notamment un réfrigérateur.
Malgré la présence, « toujours aussi vive« , de déchets dans l’eau, l’homme reste confiant quand à l’évolution de la propreté des fonds marins. « Oui ça va mieux, mais il y a quand même encore du travail à faire. C’est vrai qu’en ce moment il y a uneprise de conscience collective qui n’est pas négligeable. Beaucoup d’associations de préservation des mers se créent. Il y a une sensibilisation auprès des plagistes, des plaisanciers et des ports« , observe Nicolas Piancastelli.
Pour lui, la sauvegarde des fonds marins et leur propreté dépend avant tout de l’éducation de la jeune génération.
Publié le samedi 27 juillet 2019Par Stéphane Maggiolini, France Bleu Azur