Des plongeurs bénévoles nettoient la Méditerranée à Saint-Jean-Cap-Ferrat

L’association SOS Grand Bleu a mené ce samedi une opération de nettoyage des fonds marins. Une matinée durant laquelle partenaires et plongeurs bénévoles ont rapporté sur les galets de la plage de Grasseuil, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, plusieurs centaines de kilos de déchet

Des brosses à dents, des déchets en plastiques, du papier, du verre, des mégots de cigarette et des épaves de bateaux : après une matinée de nettoyage de la Méditerranée, les filets sont tristement bien remplis. Une soixantaine de bénévoles s’est réunie samedi à Saint-Jean-Cap-Ferrat pour cette collecte, réalisée sous l’eau à l’aide de combinaisons et de bouteilles d’oxygène mais aussi à la surface, à l’aide d’un paddle.

L’opération, menée par l’association SOS Grand Bleu et ses partenaires a permis à de récolter « plusieurs centaines de kilos de déchets« , affirme Murielle Oriol. La présidente de l’association précise que 70% des déchets recueillis sont en plastique, un constat qui rejoint celui réalisé en juin 2019 par l’association WWF. Celle-ci dénonçait la forte pollution dont est victime la mer Méditerranée.

Des opérations de nettoyage jugées trop rares

Parmi les plongeurs bénévoles qui ont participé à ce grand ménage maritime, certains fréquentent régulièrement les fonds marins. C’est le cas de Nicolas. Il en est à son deuxième nettoyage en Méditerranée. « Quand je plonge je préfère voir des milieux propres plutôt qu’envahis par des déchets ménagers. Passer une demi-journée à nettoyer je pense que c’est le minimum que je puisse faire« , déclare le passionné, après une heure passée sous l’eau. Pour Nicolas, ces opérations sont « nécessaires et pas assez nombreuses. Ce serait bien que les municipalités prennent le relai,mais malheureusement, on ne peut compter que sur les individus. »

Un courant d’espoir

Nicolas Piancastelli, président d’Amadeus Plongée, est partenaire de ces nettoyages depuis 20 ans. Deux décennies durant lesquelles il a repêché sur le littoral azuréen des objets en tout genre, notamment un réfrigérateur.

Malgré la présence, « toujours aussi vive« , de déchets dans l’eau, l’homme reste confiant quand à l’évolution de la propreté des fonds marins. « Oui ça va mieux, mais il y a quand même encore du travail à faire. C’est vrai qu’en ce moment il y a uneprise de conscience collective qui n’est pas négligeable. Beaucoup d’associations de préservation des mers se créent. Il y a une sensibilisation auprès des plagistes, des plaisanciers et des ports« , observe Nicolas Piancastelli.

Pour lui, la sauvegarde des fonds marins et leur propreté dépend avant tout de l’éducation de la jeune génération.

Publié le samedi 27 juillet 2019Par , France Bleu Azur