Coronavirus : le vaccin, un danger pour les requins ?

Certains laboratoires utilisent du squalene dans leurs vaccins. Une huile que l’on retrouve dans le foie des requins.

Alors que les laboratoires du monde entier se sont lancés dans une course effrénée contre la montre pour créer un vaccin, une association tire la sonnette d’alarme. Pourquoi ? Car le squalene constitue un élément fondamental du fameux vaccin. Il est en effet utilisé comme adjuvant, qui accroît l’amplitude de la réponse immunitaire. Le fait est que le squalene est une huile que l’on trouve principalement dans le foie des requins.

Selon Shark Allies, organisation américaine qui lutte pour la défense des requins, 3 000 requins seraient nécessaires pour récolter une tonne de squalene. D’après leurs calculs, pour immuniser la population mondiale, 250 000 requins seraient nécessaires. Mais « les résultats des essais cliniques à un stade précoce montrent que les vaccins Covid-19 peuvent nécessiter des secondes doses en succession rapide, potentiellement par saison ». Autrement dit, deux doses de vaccin par personne correspondent à 500 000 requins pour récolter la quantité de squalene nécessaire.

3 millions de requins tués chaque année pour leur squalene

Ce qui constituerait « un désastre pour les requins mais aussi pour les humains ». En passant par un véritable massacre, la pêche n’étant pas régulée de la même façon partout dans le monde.

L’association estime que 3 millions de requins sont tués chaque année pour leur squalene, utilisé aussi bien pour les vaccins, que pour les cosmétiques ou encore l’huile de machine. Bien que le squalene soit présent dans d’autres entités, tels que certains végétaux et même l’huile d’olive. La différence ? La durée du processus d’extraction : d’une dizaine d’heures sur un requin, il prend sept fois plus de temps pour en retirer une quantité équivalente à partir d’huile d’olive.

Shark Allies a lancé une pétition en ligne afin que le squalene ne soit plus utilisé pour la fabrication du vaccin contre la Covid-19. Pétition qui compte une dizaine de milliers de signataires ce dimanche matin du 27 septembre 2020.

Source : L’Indépendant