Ce plastique disparaît dans l’océan en quelques heures : la découverte qui change tout

 

Le 4 juin, à Wako au Japon, une découverte japonaise a fait sensation grâce au RIKEN Center for Emergent Matter Science et à l’Université de Tokyo. Ces équipes, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP), ont présenté un nouveau type de plastique capable de se dissoudre dans l’eau de mer en quelques heures. Cette innovation pourrait apporter une solution intéressante à la pollution marine qui menace les écosystèmes aquatiques de notre planète.

 

Une découverte qui détonne

 

Dirigée par Takuzo Aida, cette équipe japonaise a mis au point un plastique supramoléculaire qui surpasse les plastiques biodégradables existants. Le matériau est fabriqué à partir de deux monomères spécifiques : l’hexamétaphosphate de sodium, un additif alimentaire courant, et les ions de guanidinium. Ce mélange ingénieux offre au plastique non seulement la robustesse de ceux à base de pétrole, mais lui permet aussi de se désintégrer rapidement en ses composants d’origine dès qu’il rencontre l’eau salée.

Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que ce plastique ne laisse aucun résidu nocif derrière lui. Ses composants peuvent être métabolisés par les bactéries naturellement présentes, une méthode révolutionnaire dans la gestion des plastiques. De plus, il est non toxique, ne prend pas feu et ne rejette pas de dioxyde de carbone en se décomposant.

 

Propriétés et tests en labo

 

Les qualités thermoplastiques du matériau lui permettent de se mouler à partir d’une température de 120°C. En variant les types de sulfate de guanidinium utilisés, il est possible de changer la dureté et la résistance à la traction du plastique, ouvrant la porte à de nombreuses applications.

Lors d’une démonstration à Wako, un petit morceau de ce plastique a disparu dans un récipient rempli d’eau salée après environ une heure d’agitation. Un échantillon plus grand, de cinq centimètres, s’est dissous en deux ou trois heures dans l’eau de mer. Quant au même morceau sur terre, il met environ dix jours pour se désagréger complètement et plus de 200 heures lorsqu’il est en contact avec le sel dans le sol.

 

Un avenir prometteur pour l’environnement

 

La pollution des océans devrait tripler d’ici 2040 selon certaines prévisions, avec entre 23 et 37 millions de tonnes métriques ajoutées chaque année. Ce nouveau matériau pourrait contribuer à limiter ces déchets marins. Les microplastiques, déjà présents, soulèvent de nombreuses questions dont nous n’avons pas encore les réponses complètes.

Dans le domaine de l’emballage, ce plastique suscite déjà un vif intérêt. Il peut être enduit d’un revêtement hydrophobe pour être utilisé de manière classique, tout en gardant ses propriétés écolo. Les recherches actuelles cherchent à identifier les meilleures façons d’appliquer ces revêtements.

 

Vers un futur plus vert

 

Les résultats obtenus par les scientifiques japonais ont été publiés dans la revue « Science« , montrant toute l’ampleur de cette avancée. Comme l’explique Takuzo Aida : « Les enfants ne peuvent pas choisir la planète sur laquelle ils grandiront. On doit faire en sorte de leur laisser le meilleur environnement possible. » Cette phrase résonne comme un appel à agir pour protéger notre planète.

Source : RSE