Biodiversité: l’étape suivante pour un investissement durable?
18 novembre 2022
18 novembre 2022
La biodiversité de notre planète s’effondre. Quelles en sont les conséquences?
Le changement climatique n’est que le début. Enrayer le réchauffement climatique est indéniablement devenu une priorité. La neutralité carbone est essentielle pour préserver les conditions de vie de nos enfants et, par extension, de tous les êtres vivants. Il sera donc impossible de sauver la biodiversité sans appréhender le changement climatique. Pour cela, un cadre nouveau et efficace est nécessaire pour faire face aux autres causes importantes de la destruction de la biodiversité. Citons notamment la pollution, la déforestation et la surexploitation des espèces sauvages sur terre et en mer. L’ampleur du défi est de taille. Les conséquences directes de l’activité humaine ont supplanté les maladies, les catastrophes naturelles, la faim et la sécheresse comme causes principales de l’extinction d’espèces. Et comme si cela ne suffisait pas, les effets de la consommation humaine sont de plus en plus marqués, attisés par la croissance démographique exponentielle, l’accès accru à la classe moyenne dans l’optique de plus d’abondance, et le gaspillage des ressources naturelles.
Plus de la moitié du PIB mondial (environ 44 billions d’USD) est largement tributaire de l’environnement. Selon l’étude «The Global Futures», publiée en 2020 par le WWF, le déclin des richesses humaines coûtera au monde au moins 368 milliards de livres sterling par an – soit presque 8000 milliards de livres d’ici 2050 – ce qui correspond grosso modo aux économies combinées du Royaume-Uni, de la France, de l’Inde et du Brésil.
La Taskforce on the Nature-related Financial Disclosure (TNFD) a aidé des entreprises et des institutions financières à identifier et définir les risques liés à l’environnement. Elle a établi 3 types de menaces potentielles auxquelles une entreprise est confrontée, quels que soient son secteur et son activité:
Connaissant les risques, cela implique aussi que les entreprises pionnières en termes de biodiversité auront des opportunités à offrir.
Étant donné que tout changement requiert du financement, les pouvoirs publics devront bien entendu y contribuer largement. Les institutions financières aussi auront un rôle à jouer, en adaptant et en élargissant par exemple leur offre d’investissements.
L’ambition numéro un de la conférence des Nations Unies sur la biodiversité en décembre 2022 est de reproduire l’accord de Paris sur le climat, pour la biodiversité. Pour la première fois, divers acteurs du secteur privé et financier seront également associés au programme. Bien entendu, le nouvel accord contiendra un article officiel décrivant le rôle des institutions financières dans la réalisation de l’objectif principal: mettre fin à la diminution de la biodiversité d’ici 2030 et inverser la tendance. À cet égard, les investisseurs joueront un rôle central pour contribuer à rétablir partiellement ce dont la planète a été privée depuis de nombreuses années.