Afrique de l’ouest et du centre : la sécurité des voies navigables intérieures et des transbordeurs de passagers préoccupe

Souvent peu surveillées, les voies navigables intérieures servent à différents trafics autant que les transbordeurs de passagers non conformes exposent leurs usagers à des accidents tragiques. Pour maintenir un niveau de sécurité général élevé dans ce secteur, un atelier sur la sécurité des voies navigables intérieures et des transbordeurs de passagers en Afrique de l’ouest et du centre s’est ouvert à Libreville.

La sécurité des voies navigables est au cœur des débats à Libreville depuis le 15 juillet. Pour faire face aux vulnérabilités de ce secteur, le ministère gabonais des Transports avec l’appui de l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation maritime pour l’Afrique de l’Ouest et du centre (Omaoc), la Fédération internationale de sauvetage maritime (FISM), l’Union africaine (UA) et la Banque africaine de développement (BAD), organise un atelier régional sur «La sécurité des voies navigables intérieures et des transbordeurs de passagers en Afrique de l’Ouest et du centre». 

Peu surveillées, les voies navigables sont pour ainsi dire, parfois exploitées par réseaux criminels internationaux tandis que les transbordeurs non conformes exposent les usagers à des accidents tragiques. Ce qui sape les efforts entrepris pour assurer la sécurité et la sûreté du trafic maritime et oblige à maintenir un niveau de sécurité général élevé dans ce secteur. «Les engagements que nous avons pris en ratifiant plusieurs conventions internationales dans ce domaine nous ont permis d’œuvrer dans la préservation des vies humaines en mer et sécurisation de nos différentes voies navigables», a déclaré le Premier ministre de la Transition ouvrant les travaux de l’atelier le 15 juillet.


 

Combler le vide créé par l’absence d’une législation claire

«Le drame que notre pays a connu en mars 2023 qui est le plus grave de l’histoire récente du transport des passagers dans notre pays, a remis en question bon nombre de fondements de l’exercice et de la pratique de la navigation du transport des passagers et des conditions de sauvetage en cas de sinistre», a ajouté Raymond Ndong Sima. S’il assure que ce drame a débouché sur des réflexions autour du rôle et du fonctionnement des administrations intervenant sur le plan d’eau et sur la nécessité d’accélérer tant sur le plan juridique qu’institutionnel la problématique de la mise en place d’un centre de secours et de surveillance maritime, le ministre des Transports a appelé à «capitaliser ces échanges».

«Il vaut mieux réveiller le capitaine neuf fois pour rien qu’une fois trop tard», a déclaré Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma soulignant que «cet atelier est très important pour qu’on revoie ensemble les normes de sécurisation». «Il est grand temps qu’on s’y mette afin d’améliorer nos textes et nos instances», a ajouté le capitaine de vaisseau notant qu’il est concrètement question d’examiner et d’identifier les éléments clés à mettre en place dans les différents systèmes de sécurité de navires et transbordeurs, mais aussi de formuler des directives sur leur déroulement futur. Ce, «pour combler le vide créé par l’absence d’une législation claire en la matière».