Le mercredi 12 novembre 2025, au large du Wouri, le Cameroun a pris part, dans le cadre de sa coopération maritime avec la France et le Centre Interrégional de Coordination, à l’exercice multinational de sécurité maritime Grand Africa Nemo (GANO).

Cet exercice vise à renforcer les capacités opérationnelles des marines riveraines du Golfe de Guinée, engagées dans l’Architecture de Yaoundé, pour une approche intégrée de la sécurité maritime.

Pour le Cameroun, il s’agit de consolider la coopération multisectorielle et l’interopérabilité entre les administrations impliquées dans l’Action de l’État en mer, notamment à travers la mise en œuvre du Plan National de Lutte contre les Déversements Accidentels des Hydrocarbures en Mer (PNLDAH).

La Marine Nationale Camerounaise a mobilisé environ 300 personnels, 5 patrouilleurs, 2 navires de transport et de ravitaillement, 7 embarcations rapides, ainsi que ses centres de surveillance côtière et le Centre d’Instruction et d’Entraînement à la Sécurité.

Bon à savoir : après la création de l’Armée camerounaise par l’ordonnance n° 59/57 du 11 novembre 1959, la Marine Nationale a été effectivement mise sur pied le 05 mai 1961 dans un contexte de turbulence politique, avec entre autres missions, de surveiller la côte et de barrer la route aux importateurs sur le territoire nationale, les ferments de la révolte et du désordre ; d’apporter à l’Armée de terre le soutien qui lui manquait pour bloquer les infiltrations d’hommes et des matériels qui viennent quelques fois saper les courageuses actions entreprises pour éradiquer l’insécurité. L’évolution de la Marine est graduelle depuis sa création.

Au plan des ressources humaines, de 25 marins jusqu’en 1965, la Marine compte à ce jour plus de 5000 hommes biens formés, disponibles et aptes à armer tous types de navires de guerre. De même, au plan matériel, elle ne comptait au départ que trois vedettes côtières : « Patrie du Cameroun », « Vigilant », « Audacieux » et des bâtiments de débarquement de type LCVP (Landing craft vehicule and personnel) : « Indépendance » et « Réunification ».

Par la suite, les vedettes « Le Brigadier » et « Le Moungo », appartenant respectivement à la marine marchande et à la douane camerounaise ont été mises à sa disposition, enrichissant ainsi sa flotte qui connait depuis lors, une progression appréciable. Confinée à Douala pendant plusieurs années avec une seule base, la Marine est désormais implantée sur tout le Littoral camerounais et comprend : des flottilles constituées d’unités navales et regroupées au sein des Forces de Surface ; des Bataillons de fusiliers marins composant la Force de Fusiliers Marins et des Palmeurs de Combat ainsi que des éléments de soutien composés de trois Bases Navales, d’un Chantier Naval, des Ateliers Navals, des Ecoles et Centres d’instruction.

Cet ensemble est placé sous le commandement organique du Chef d’Etat-Major de la Marine (CEMM). Avec des menaces courantes auxquelles notre pays doit faire face dans un village planétaire, de nouvelles missions ont été confiées à la Marine qui voit de ce fait son champ d’action s’étendre à l’international.

Dans la sous-région, la Marine participe à la mutualisation des moyens avec certains Etats voisins pour la sécurisation du Golfe de Guinée, zone immensément riche et objet de toutes les convoitises. A ce titre, elle participe honorablement aux patrouilles conjointes de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC).

Source : actu cameroun