Des heures avec pour horizon l’étendue infinie de la Méditerranée. Le nageur de l’extrême Rémi Camus a réussi son exploit : une traversée à la seule force de ses bras entre la Corse et Monaco, 180 km à la nage. Tous les jours, huit heures de natation.
« C’est une aventure complète » a expliqué tout soulagé Rémi Camus. « Je devais partir l’an dernier. Et ça représente trois ans de préparation avec de nombreux entrainements. »
Sans assistance c’était impossible
Il avait prévu de réaliser cette traversée sans assistance, suivi par une équipe en voilier et surtout, accroché à une petite plateforme pour s’arrêter, comme un radeau. « Mais en totale autonomie, c’était impossible. J’ai eu besoin de l’assistance de l’équipe pour me sortir des zones de houle et des courants très forts »
« Le plus difficile? c’était de ne pas avoir de l’eau facilement pour boire. Je devais utiliser le désalinisateur et pomper… et surtout j’apercevais les équipiers qui buvaient tranquillement pas très loin sur le voilier ! C’est là qu’on voit que la vie est facile avec l’eau du robinet. »
Une aventure suivie médicalement. « J’ai effectué des prélèvements salivaires tous les matins. Ils seront analysés par le CHU de Grenoble pour des études sur le corps humain en situation extrême. »
Rémi Camus garde surtout de belles images : « J’ai fait de belles rencontres : des baleines, des dauphins, des tortues, des raies, des méduses… »
« On m’avait dit la Méditerranée, c’est calme. Pas du tout »
« On m’avait dit : tu verras la Méditerranée, c’est calme, c est cool. En fait c’est une mer déchainée, avec de la houle, des courants et des vents très forts. J’ai affronté des vagues de plusieurs mètres ! »
Une arrivée avec les plastiques
Les déceptions? « J’ai vu des bouts de plastique partout en m’approchant de la côte. À la caméra, ça ne rend rien du tout, mais c’est incroyable. Il y en a partout, des petits bouts … Je voulais montrer ça. Je suis parti pour sensibiliser le public. Si on veut continuer sur cette planète, il faut faire quelque chose pour que nos enfants en bénéficient.«
Source: francebleu