Que nous enseigne la Méditerranée ?

 

Pourquoi peut-on dire que la Méditerranée représente à elle seule un excellent modèle de fonctionnement d’un « petit océan » ?

 

Cette mer fermée, la plus grande de la Terre, d’environ 2,5 millions de km2, est réellement le berceau des civilisations occidentales et l’humain, à chaque vague de migration pour quitter l’Afrique devait la côtoyer. Elle est aujourd’hui riveraine de 24 états dans lesquels sont parlées plus de 50 langues différentes. Cette mer, dérivée de l’ancestrale Téthys (250-65 millions d’années), a eu une histoire très compliquée, liée aux mouvements des plaques tectoniques eurasiatiques et africaines.

Meditarraneus en latin signifie « dans le milieu de la Terre » et c’est en fait une mer entourée de montagnes. Il y a moins de 6 millions d’années, la mer s’est complètement asséchée (« crise messinienne ») et 630 000 ans après, l’eau y est revenue, à partir de l’océan atlantique qui s’y est déversé par une gigantesque cascade, haute comme 50 fois celle du Niagara d’aujourd’hui, et qui a, en une centaine d’années, rempli la gigantesque dépression. Sans l’entrée aujourd’hui des eaux océaniques atlantiques par Gibraltar, le niveau de la Méditerranée baisserait de plus de un mètre par an par évaporation.

 

Les particularités de la biodiversité méditerranéenne

 

Peu de fleuves l’alimentent, particulièrement sur la rive sud (Nil et Moulouya) alors qu’au nord, elle récupère quelques puissants cours d’eau comme l’Ebre, le Rhône, le Pô, et ceux qui se déversent dans la Mer noire comme le Danube, le Dniepr et le Don. Mais tous ces fleuves donnent aujourd’hui d’inquiétants indices d’effondrement de leurs débits. Et le Nil a été profondément affecté par le barrage d’Assouan. Et l’humain a ouvert une autre voie de communication à l’est avec le canal de Suez, qui a déjà laissé venir de Mer rouge plusieurs centaines d’espèces, dites erythréennes ou « lessepsiennes ». (…)

Source: radio france