La Tunisie prend le parti de l’économie circulaire

 

Le Centre international de technologie environnementale de Tunis a lancé un concours pour les startups qui cultivent  le potentiel de développer des solutions vertes dans le but de résoudre les problèmes environnementaux (eau, énergie, gestion des déchets, produits et voies respectueuses de l’environnement).

Les 4 lauréates bénéficieront chacune de 20 mille euros, soit l’équivalent de 60 mille dinars tunisiens, pour mettre en œuvre leurs solutions vertes.

La Tunisie a l’intention d’utiliser des solutions d’économie circulaire pour lutter contre la pollution de l’environnement, en particulier en Méditerranée, qui connaît des niveaux élevés de déchets plastiques.

Le Centre international de technologie environnementale de Tunis a confirmé que des contrats de coopération seront établis avec des institutions avec le soutien du programme « Sustainable Textile Initiative for Networking and Development of Circular Economy Business ».

Le plan d’économie circulaire 2020 de l’UE vise  à promouvoir l’économie circulaire pour qu’elle devienne une économie de base plutôt qu’une économie compétitive, et ce faisant, atteindre un état « climatiquement neutre » d’ici 2050, en plus de découpler la croissance économique de la consommation de ressources.

Pour atteindre cet objectif, l’UE cherche à accélérer le processus de transformation de l’économie en un modèle de croissance régénératrice d’une économie circulaire qui donne plus à la planète qu’il n’en faut et cherche à maintenir la consommation de ressources dans les limites de la capacité de la planète.

Cela doit réduire l’empreinte écologique des consommateurs, ainsi que les matériaux circulaires doubles (réutilisés ou fabriqués) au cours de la prochaine décennie.

 

Quid du Projet Stand Up !

 

Le projet Stand Up! répond à la nécessité de passer à un modèle circulaire écologiquement et socialement responsable dans le secteur textile, une industrie clé traditionnelle en Méditerranée avec un caractère transfrontalier incontestable. Le projet entend soutenir les entrepreneurs et les entreprises éco-innovantes du secteur textile dans 5 pays participants et les aider à saisir les opportunités commerciales et les emplois qui seront inévitablement générés par l’évolution verte dans la région.

Le projet Stand Up! entraînera une augmentation des revenus des PME vertes existantes ainsi que la création de nouvelles entreprises textiles durables. Cela générera naturellement une demande de nouveaux emplois qui seront occupés par des personnes hautement qualifiées. Concrètement, 400 entreprises en phase d’idéation seront soutenues pour les aider à créer de futures opportunités d’emploi; 20 entreprises en phase de démarrage et de croissance seront supportées pour maintenir un emploi stable et créer au moins deux nouveaux emplois directs chacune.

La mise en œuvre du projet vise surtout à valoriser le travail des entreprises en les encourageant à adopter une économie circulaire compacte et reproductible dans la région, à travers le développement d’un système économique de soutien aux entreprises, à l’innovation et au transfert de technologies, qui favorisera la création d’emplois durables.

 

Lutte contre les déchets marins en Méditerranée

 

Les déchets marins deviennent rapidement l’une des principales sources de pollution de la mer Méditerranée, avec des conséquences négatives pour les organismes marins vivants, les écosystèmes marins, la santé humaine et les activités côtières, y compris le tourisme et la pêche. Combattre le problème des déchets marins requiert un effort global au niveau de la Méditerranée par le biais d’une approche multi-institutionnelle et multi-parties prenantes s’attaquant aux différents facteurs environnementaux, économiques, sociaux, culturels et récréatifs pouvant affecter les écosystèmes marins. Le projet COMMON appliquera les principes de la gestion intégrée des zones côtières (GIZC)  pour  faire  face au défi des déchets  marins, en  améliorant  la connaissance du phénomène, ainsi que les  performances environnementales de 5 zones côtières pilotes en Italie, en Tunisie et au Liban, tout en impliquant les parties prenantes locales dans la gestion des déchets marins.

Les résultats du suivi, qui a ciblé cinq zones pilotes dans les trois pays, dont Monastir, ont montré que plus de la moitié des déchets collectés et analysés provenaient de plastiques à usage unique (53%). L’étude a également révélé que sur les 9017 matériaux collectés et analysés, 202 (environ 5%) étaient des mégots de cigarettes, suivis de morceaux de plastique de 50,9 à 6 cm (7%).

Les données obtenues au cours du projet de trois ans ont montré l’impact des déchets marins et du micro plastique sur la biodiversité méditerranéenne. Un tiers des plus de 700 échantillons de six espèces de poissons commercialement importantes telles que les anchois et les sardines ont analysé le micro plastique ingéré. Cela est susceptible d’entraîner la malnutrition, la mort par suffocation, l’obstruction du tube digestif et la famine de ces espèces.

Source: African Manager