La protection des océans
8 février 2023
8 février 2023
La quasi-totalité des déchets marins proviennent de l’intérieur des terres et la grande majorité sont des déchets plastiques qui mettent très longtemps à se dégrader. Rejetés dans la nature ou dans les eaux usées, transportés par les vents, les pluies, les rivières et les fleuves, ils finissent dans les mers et les océans. Certains sont issus de nos consommations quotidiennes (sacs plastiques, bouteilles, mégots, cotons-tiges…), d’autres de l’industrie plasturgique ou d’activités utilisant des plastiques (construction automobile, bâtiment, pêche, industrie textile…).
Chaque année, dans le monde, 8 millions de tonnes de plastiques sont déversées dans les océans (l’équivalent d’un camion poubelle de plastique par minute – source WWF). Si rien ne change, l’océan pourrait, d’ici 2025, contenir 1 tonne de plastique pour 3 tonnes de poissons et, en 2050, plus de plastiques que de poissons (source : Fondation Ellen MacArthur).
Les déchets échoués sur les plages ou le long des cours d’eau ne sont que la partie visible d’une pollution qui va bien au-delà. Il existe une pollution invisible : celle des microplastiques qui mesurent moins de 5 mm et sont souvent invisibles à l’œil nu. On les retrouve partout dans l’océan, y compris dans les zones les plus reculées et les plus profondes, mais aussi dans les sols ou dans l’air que nous respirons.
Ils sont issus de la dégradation des plastiques abandonnés dans l’environnement. Sous l’effet du vent, des courants et des rayons du soleil, le plastique se fragmente en débris de plus en plus petits. Certains sont libérés directement en très petits morceaux comme les particules produites par l’usure des pneus, les microbilles présentes dans les cosmétiques ou les dentifrices rejetés dans les eaux usées, ou les microfibres synthétiques évacuées lors du lavage des vêtements, qui ne sont pas dégradées dans les stations d’épuration. Le lavage des vêtements synthétiques libère 500 000 tonnes de microfibres par an soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique (source : Fondation Ellen MacArthur).
Ces déchets flottant à la surface, tapissant les fonds ou échoués sur les plages, constituent une vraie menace pour la faune marine. Outre les pièges que représentent les bâches ou filets abandonnés, beaucoup d’animaux ingèrent des plastiques qu’ils confondent avec leur nourriture. Selon l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), toute la chaîne alimentaire serait impactée, du plancton aux grands prédateurs. Avec des conséquences parfois mortelles : selon l’UNESCO plus d’1 million d’oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins seraient victimes de la pollution plastique chaque année.
Réduire collectivement nos déchets plastiques est une priorité et ce, même si les solutions de recyclage sont en plein développement. Tour d’horizon et conseils pour changer la donne.
De nombreux élus de collectivités territoriales et locales se sont engagés dans la lutte contre les pollutions plastiques des rivières, fleuves et océans en signant la charte « Fleuve sans plastique ». Cette charte est soutenue par l’ADEME.
En signant cette charte, les élus s’engagent à adopter et mettre en œuvre au moins une mesure pour chacun des axes suivants :